Le 11 octobre, le gouvernement a annoncé qu'il allait consacrer un budget plus conséquent pour l'aide énergétique MaPrimeRénov dès 2024, dans le cadre de ses efforts visant à encourager la sobriété énergétique. De combien va donc augmenter cette aide qui permet de financer tous types de travaux de son logement pour en améliorer la performance énergétique ?
MaPrimeRénov : un objectif de 200 000 rénovations par an
En vue de concrétiser son objectif de 200 000 rénovations par an dès 2024, le gouvernement prévoit donc de revaloriser le budget consacré aux aides à la rénovation énergétique à 5 milliards d'euros par an. Une décision prise suite au chamboulement causé par l'interdiction de la location des biens immobiliers énergivores et classés passoires thermiques. D'ailleurs, le prix de vente de ces logements a nettement dégringolé. En effet, il existe une différence de prix importante entre un logement de catégorie C ou D et un autre de catégorie F ou G, considéré comme énergivore.
En plus de la revalorisation de MaPrimeRénov’', d'autres changements sont à prévoir en matière de transition écologique, à l'instar de la réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE) qui manque, selon voix, de fiabilité. Selon Bruno Le Maire, cet indice devrait subir une révision pour mieux s'adapter « aux modalités de chauffage et à la taille des surfaces ». Celui-ci sera désormais calculé en fonction des critères du logement, soit de la superficie, du type de chauffage, de la qualité de l'isolation ainsi que de l'étage.
Un financement pouvant aller jusqu'à 90 %
Bientôt, les foyers propriétaires de passoires thermiques et dont les revenus sont très modestes, pourront profiter du dispositif MaPrimeRénov' avec une prise en charge des travaux pouvant aller jusqu'à 90 %. De même, le plafond auparavant fixé à 35 000 euros sera revalorisé à 70 000 euros, soit le double. D'autre part, Patrice Vergriete, le ministre délégué du Logement, encourage les collectivités locales à aider les citoyens à faible revenu pour le paiement du reste à charge.
Par ailleurs, l'État compte augmenter l'aide à l'installation des pompes à chaleur à 2 000 euros pour les « ménages aux revenus modestes et intermédiaires », alors qu'elle était initialement fixée à 1 000 euros. Aussi, les foyers qui comptent effectuer des rénovations importantes « seront systématiquement accompagnés par un tiers de confiance indépendant et agréé par l'État », selon le ministère. Cet accompagnement comporte une aide pour l'ensemble des démarches administratives, techniques et financières pour l'obtention des subventions.