Après avoir été suspendu pendant trois mois, MaPrimeRénov’ rouvre ses guichets le 30 septembre pour accueillir de nouveaux dossiers. Cependant, le dispositif est sur le point de connaître une série de changements qui ne risquent pas de ravir les bénéficiaires.
Tout d’abord, les conditions d’accès à l’aide à la rénovation énergétique seront durcies, permettant l’accès uniquement aux ménages les plus modestes. Les plafonds de ressources varient en fonction de la région dans laquelle se situe le logement. Ainsi, en Île-de-France, une personne seule aux revenus très modestes doit percevoir un revenu inférieur à 23 768 euros, tandis que pour un foyer modeste, le revenu requis ne doit pas excéder 28 933 euros.
En dehors de l’Île-de-France, ainsi qu’en Outre-Mer, les plafonds sont encore plus bas. Pour une personne seule, le revenu à ne pas dépasser se situe à 17 173 euros par an pour un foyer très modeste, tandis qu’il atteint 22 015 euros pour un foyer modeste. Autre condition en vigueur, cette prime ne sera accordée qu’aux logements classés E, F ou G. De plus, seulement 13 000 dossiers seront acceptés, un chiffre très bas comparé à la demande.
En juin dernier, le nombre total de dossiers déposés était de 30 000. Par conséquent, les demandeurs devront faire vite dès l’ouverture des guichets pour faire partie des premiers bénéficiaires avant la fin du quota disponible.
La confiance des ménages en MaPrimeRénov’ a diminué depuis la fermeture du guichet
Enfin, le changement le plus important à retenir est la baisse du financement, qui descend de 7 000 euros à 4 000 euros pour un gain de 3 lettres sur le DPE et atteint 3 000 euros pour deux lettres. Lorsqu’on sait que le coût d’une rénovation globale varie entre 50 000 et 60 000 euros, on remarque que le reste à charge des ménages va fortement grimper, les dissuadant ainsi de réaliser ces travaux. À noter, en outre, que deux gestes ne seront pas financés par le dispositif : l’isolation des murs et l’installation de chauffage biomasse à granulés ou à bois. En revanche, le chauffage biomasse à poêle, lui, demeure éligible.
D’autre part, selon Camille Thomas, présidente d’Assistant Rénov’, les ménages français ont moins confiance en ce dispositif en raison des nombreux rabots budgétaires subis et de la fermeture des guichets. « Nous observons une énorme perte de confiance des ménages dans le dispositif. L’activité ne redémarre pas du tout comme avant la suspension », a-t-elle déclaré, rapporte Le Figaro Immobilier. En 2026, MaPrimeRénov’ sera de nouveau accessible à l’ensemble des ménages, notamment ceux aux revenus supérieurs, mais avec des conditions endurcies.








