Afin d’encourager les rénovations énergétiques d’ampleur, le gouvernement avait annoncé que les petits travaux allaient perdre leur éligibilité au dispositif MaPrimeRénov’. Mais cette mesure n’a pas fait long feu, car l’État a décidé de faire machine arrière, une nouvelle qui soulage les artisans.
Vendredi 22 mars, un décret et un arrêté actant officiellement la simplification de MaPrimeRénov’ ont été publiés sur le Journal officiel. Ainsi, le gouvernement a décidé d’abandonner les rénovations d’ampleur et de se concentrer davantage sur les petits travaux.
« Mieux vaut une rénovation globale à un mono-geste mais mieux vaut un mono-geste plutôt que pas de rénovation du tout », avait notamment expliqué le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. À partir du 15 mai prochain, les petits travaux seront donc de nouveau éligibles à MaPrimeRénov’.
Il faut dire qu’en supprimant cette aide pour cette catégorie de travaux de rénovation, le gouvernement a pénalisé les artisans. C’est en tout cas ce qu’affirme le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB) Centre-Val de Loire, François Pigeon.
« En février, nous avions un carnet de commandes avec deux mois d’activité d’avance, au lieu de six mois auparavant. Pour les entreprises qui emploient plusieurs salariés, la situation est critique », a-t-il expliqué à France 3 régions.
En faisant machine arrière, le gouvernement répond favorablement à l’une des principales revendications des professionnels du bâtiment. « Les particuliers vont pouvoir envisager un mono-geste, l’isolation d’un plafond, le changement d’une chaudière, sans devoir proposer un projet global de rénovation », a ainsi détaillé François Pigeon.
De son côté, le président de la Fédération française du bâtiment, Olivier Salleron, avait, lui aussi, affiché sa satisfaction en affirmant que l’initiative du gouvernement « va permettre de décoincer les entreprises, de valider les devis, de se remettre au boulot ».
Les autres changements que connaît MaPrimeRénov’
En outre, le gouvernement a également annoncé la simplification du label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Inclues dans le projet de loi de simplification présenté au Conseil des ministres, le 24 avril dernier, ces mesures devraient être appliquées avant la fin de l’année.
Il faut dire que la simplification des procédures pour obtenir le label RGE est l’une des principales revendications des professionnels du bâtiment. De plus, à partir du 15 mai prochain, « l’obligation de fournir un diagnostic de performance énergétique (DPE) est levée pour les demandes d’aides MaprimeRénov (parcours par geste), en France métropolitaine », a fait savoir Bercy. L’obligation de réaliser un DPE a donc été repoussée au 1ᵉʳ janvier 2025.
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