MaPrimeRénov’ : L’Anah évite 230 millions d’euros de fraude face à une explosion des dossiers suspects

En 2024, l’Anah a rejeté 44 000 dossiers frauduleux dans le cadre de MaPrimeRénov’, empêchant ainsi près de 230 millions d’euros de fraude.

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Une personne tenant un téléphone om on voit le logo de maprimerénov'
MaPrimeRénov' : L'Anah évite 230 millions d'euros de fraude face à une explosion des dossiers suspects | Econostrum.info

En 2024, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) a intensifié ses efforts pour lutter contre les fraudes dans le cadre du dispositif MaPrimeRénov’. Grâce à l’utilisation d’outils technologiques avancés et à des contrôles renforcés, l’agence a permis de sauver des millions d’euros et de garantir une plus grande transparence dans l’attribution des aides à la rénovation énergétique.

Pour faire face à l’augmentation des fraudes, l’Anah a intensifié ses efforts de surveillance en 2024. L’utilisation de l’intelligence artificielle et des outils de data science a permis de détecter des dossiers suspects de manière plus ciblée et efficace. L’année passée, l’Anah a ainsi repéré 60 500 dossiers suspects, confirmant une fraude dans 67 % des cas, indique Franceinfo. Ces résultats sont le fruit d’une collaboration étroite avec les services de la répression des fraudes et du développement de nouveaux outils de contrôle, comme la mise en place d’un data scientist au sein de l’agence.

Les contrôles réalisés sur les dossiers suspects varient : des demandes d’informations complémentaires, des vérifications d’identité, et même des contrôles sur place pour confirmer la réalité des travaux réalisés. En 2024, l’Anah a également reçu 2 300 signalements d’abus, ce qui a permis de renforcer la vigilance dans l’examen des demandes d’aides. Ces efforts ont permis de sauver des millions d’euros qui auraient été indument perçus.

Une fraude liée à MaPrimeRénov’ en forte augmentation depuis 2022

Depuis 2022, les tentatives frauduleuses liées à MaPrimeRénov’ ont explosé. Une des nouvelles pratiques observées est l’usurpation d’identité, où des personnes malveillantes déposent des demandes d’aides à partir de données réelles mais sans l’accord des personnes concernées. Cette fraude a augmenté de manière vertigineuse, ce qui a poussé l’Anah à renforcer ses moyens pour la contrer. L’Agence a ainsi déployé des systèmes de détection avancés pour identifier les dossiers atypiques et frauduleux.

Malgré les efforts pour lutter contre la fraude, l’objectif de 700 000 logements rénovés, dont 200 000 rénovations d’envergure, n’a pas été atteint. En 2024, l’Anah a finalement rénové 340 800 logements, dont 91 374 ont bénéficié d’une rénovation de grande ampleur. Bien que ce chiffre soit loin de l’objectif initial, il reste notable, surtout si l’on considère les contrôles renforcés et les moyens alloués à la détection de fraudes.

Le coût moyen des travaux pour les dossiers traités en 2024 a été de 55 000 euros, dont 20 000 euros restaient à la charge des ménages après l’attribution des aides. Cette aide financière a permis à de nombreux foyers de réaliser des travaux d’amélioration énergétique, bien que des ajustements restent nécessaires pour atteindre les objectifs de MaPrimeRénov’.

Une lutte continue

Si l’Anah a réussi à réduire la fraude de manière significative, le chemin reste semé d’embûches. La fraude demeure un problème majeur pour les dispositifs d’aide publique, et l’Agence continue d’adapter ses outils pour garantir une meilleure transparence et efficacité dans l’utilisation des fonds publics. Des efforts sont attendus pour réduire le nombre de dossiers frauduleux, tout en permettant à un plus grand nombre de ménages d’accéder à cette aide essentielle pour la transition énergétique.

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