MaPrimeRénov’ a été réactivée ce mardi 30 septembre avec l’objectif d’encourager les ménages à engager des travaux de rénovation énergétique. Dans ce contexte, Thibault Bazin, député Les Républicains de Meurthe-et-Moselle, a proposé que la gestion de ce dispositif soit décentralisée. Il estime que sa complexité nationale freine son efficacité.
MaPrimeRénov’ est pilotée par l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Ce programme public vise à soutenir financièrement les ménages souhaitant rénover leur logement afin de réduire leur consommation d’énergie. Depuis son lancement, de nombreux bénéficiaires ont exprimé des difficultés administratives et des retards dans le traitement des dossiers. Ces critiques ont nourri un débat sur l’organisation du dispositif.
La proposition de décentralisation de MaPrimeRénov’ et ses justifications
Dans une intervention relayée par Franceinfo, Thibault Bazin a déclaré : « Qu’on arrête avec cette complexité nationale ! » Il plaide pour un transfert de gestion vers les collectivités locales afin de rapprocher le dispositif des citoyens et d’en simplifier le fonctionnement. Selon lui, les communes et départements disposent d’une meilleure connaissance des réalités de terrain et pourraient adapter les modalités de MaPrimeRénov’ aux besoins spécifiques de chaque territoire.
L’Agence nationale de l’habitat, qui centralise aujourd’hui la gestion, reste l’interlocuteur unique pour les demandes, ce qui entraîne une accumulation de dossiers et des délais importants. Thibault Bazin considère que ce mode de fonctionnement limite l’efficacité de la politique publique de rénovation énergétique. Son objectif est que les collectivités puissent accompagner directement les ménages, de l’instruction du dossier jusqu’au suivi des travaux.
Les collectivités peuvent jouer un rôle dans la coordination
Le député met en avant le rôle que pourraient jouer les collectivités dans la coordination entre les acteurs du logement, les artisans et les bénéficiaires. Il souligne que les dispositifs d’aide existants sont parfois mal connus ou mal utilisés, ce qui réduit leur portée.
Les critiques de MaPrimeRénov’ concernent notamment la complexité du parcours administratif et la lenteur du traitement des demandes. Certains ménages signalent également des difficultés pour obtenir des informations précises sur les travaux éligibles et sur le montant exact de l’aide.
La proposition de Thibault Bazin intervient dans un contexte où la rénovation énergétique est identifiée comme une priorité nationale en matière de politique environnementale et sociale. Le gouvernement a réaffirmé sa volonté de poursuivre ce programme afin de réduire la consommation énergétique du parc résidentiel et de soutenir le pouvoir d’achat des ménages face aux coûts liés à l’énergie.
Pour l’heure, l’État n’a pas annoncé de modification immédiate dans le financement de MaPrimeRénov’. Le débat ouvert par l’initiative de Thibault Bazin pourrait toutefois alimenter les discussions sur l’avenir du dispositif et sur son adaptation aux réalités locales.








