Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, le gouvernement a décidé de mettre en place des changements concernant MaPrimeRénov'. En effet, cette aide, dotée d’un budget s’élevant à 5 milliards d’euros, devait se concentrer sur les rénovations « d’ampleur », sur les pompes à chaleur air-eau et sur le confort d’été.
Cette décision du gouvernement a été très critiquée par les organisations professionnelles du bâtiment. En effet, ces dernières ont accusé l'exécutif d'avoir porté un coup d'arrêt aux chantiers de rénovation. Face à cette levée du bouclier de ces organisations, le gouvernement a fait marche arrière.
Il a annoncé, le 8 mars, que les changements qui devaient avoir lieu en 2024 seront reportés à 2025. Le recentrage de MaPrimeRénov' vers les chantiers plus performants ne se fera donc pas cette année. Il faut souligner que depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, cette aide du gouvernement est soumise à plus de conditions.
L'exécutif avait décidé de l'allouer davantage à des rénovations « d'ampleur », plus lourdes et plus performantes, et moins à des « mono-gestes » (remplacement de chaudière ou de fenêtres, isolation du seul toit, etc).
L'annonce du report de cette réforme a été faite par les ministères de la Transition écologique et du Logement. Ces derniers indiquent qu'ils ont décidé du report de la plupart des prévus pour répondre favorablement aux doléances des organisations professionnelles du bâtiment qui n'ont pas cessé de dénoncer ces changements accusant même le gouvernement d'avoir porté un coup d'arrêt aux chantiers de rénovation.
Satisfaction des professionnels après le recul du gouvernement sur MaPrimeRénov'
« Mieux vaut une rénovation globale à un mono-geste mais mieux vaut un mono-geste plutôt que pas de rénovation du tout », a justifié le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, la marche arrière du gouvernement. Désormais, les particuliers pourront bénéficier de MaPrimeRénov' sans devoir impérativement changer leur mode de chauffage, comme cela devait être le cas depuis le 1ᵉʳ janvier.
Les particuliers ne sont également plus tenus d'effectuer un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour prétendre à l'aide, tandis que les propriétaires de logements classés F ou G, les étiquettes les moins performantes, ne seront finalement pas tenus de s'engager dans une rénovation d'ampleur.
Le président de la Fédération française du bâtiment, Olivier Salleron, après avoir rencontré Christophe Béchu et le ministre délégué au Logement, Guillaume Kasbarian, a affiché sa satisfaction en affirmant : « Ça décoince 90% des chantiers ». Il a ajouté que le recul du gouvernement « va permettre de décoincer les entreprises, de valider les devis, de se remettre au boulot ».