Alors que la réouverture des guichets de MaPrimeRénov’ était très attendu le mardi 30 septembre, un problème technique à empêcher les demandeurs de déposer leur dossier, ralentissant ainsi le processus d’accès à cette aide énergétique. Une situation inquiétante, d’autant plus que l’on sait que le nombre de dossiers retenu est limité.
La plateforme MaPrimeRénov’ a rouvert à 13 heures le 30 septembre, mais dès l’après-midi, des problèmes techniques ont empêché l’enregistrement des demandes. Hugues Sartre, cofondateur de l’entreprise de rénovation Homyos, a déclaré à l’AFP que ses équipes n’ont pu soumettre aucun des 12 dossiers qu’elles avaient préparés en raison du dysfonctionnement.
L’Agence nationale de l’habitat (Anah), gestionnaire du dispositif MaPrimeRénov’ , a expliqué qu’une anomalie technique avait conduit à la mise en maintenance temporaire de la plateforme. Celle-ci a été remise en ligne en fin de journée, bien que la nature précise du bug n’ait pas été divulguée. Cette réouverture du guichet intervient après une pause estivale imposée par l’État, face à un afflux massif de demandes.
À partir de cette date, seuls 13 000 dossiers seront acceptés jusqu’à la fin de l’année 2025. Ces dossiers ne seront financés qu’en 2026, la totalité du budget 2025 étant déjà allouée aux demandes enregistrées avant juin. Cette limitation découle également d’une réduction des plafonds d’éligibilité : seuls les logements classés E, F ou G en termes de performance énergétique peuvent bénéficier des aides.
De plus, les subventions ont été restreintes, avec un plafond de 40 000 euros pour les travaux, contre 70 000 euros auparavant. Les ménages les plus modestes sont désormais prioritaires, mais leur subvention a été diminuée, passant de 63 000 à 32 000 euros.
Des mesures ont été prises pour éviter la surcharge de MaPrimeRénov’
L’Anah a introduit un système de suivi hebdomadaire des demandes, avec des objectifs spécifiques à chaque territoire. Ces mesures visent à éviter la surcharge du dispositif et à mieux gérer l’afflux de demandes. Les préfets, responsables de la mise en œuvre sur le terrain, ont reçu des circulaires détaillant ces objectifs.
Selon Sébastien Martin, président d’Intercommunalités de France, la capacité limitée des dossiers et la rapidité avec laquelle les demandes soumises avant juin doivent être traitées suscitent des préoccupations sur la durabilité du système. « Certains pensent que le guichet va fermer à la fin de la journée », a-t-il expliqué à TF1 Info. Par ailleurs, selon Hugues Sartre, ces nouvelles conditions ont fait baisser l’engouement des Français pour ce dispositif. « Entre le montant des subventions et le calendrier annoncé, les gens font sans. », a-t-il assuré.








