Malus écologique : dès le 1er mars, cette taxe pourrait vous coûter jusqu’à 70 000 euros

À partir du 1ᵉʳ mars, une augmentation significative du malus écologique va impacter les acheteurs de véhicules neufs jugés trop polluants.

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L'image montre un embouteillage avec de nombreux véhicules, illustrant l'impact du trafic routier et des émissions polluantes visées par le malus écologique.
Malus écologique : dès le 1er mars, cette taxe pourrait vous coûter jusqu’à 70 000 euros | Econostrum.info

Les automobilistes devront bientôt faire face à un renforcement du malus écologique, avec un plafond pouvant atteindre 70 000 euros pour les modèles les plus polluants. Initialement prévu pour entrer en vigueur en janvier, ce nouveau barème prendra effet début mars. Cette augmentation vise à encourager l’achat de véhicules moins polluants et s’inscrit dans une stratégie plus large de réduction des émissions de CO₂.

Le malus écologique est une taxe appliquée aux véhicules neufs qui émettent une quantité importante de dioxyde de carbone. Plus la voiture est polluante, plus le montant à régler est élevé. En 2025, le seuil de déclenchement de ce malus passe de 118 g/km à 113 g/km de CO₂, et son montant peut désormais grimper jusqu’à 70 000 euros pour les véhicules dépassant 192 g/km.

Le gouvernement prévoit d’ailleurs un renforcement progressif de cette taxation dans les années à venir. En 2026, le malus maximal pourrait atteindre 80 000 euros pour les véhicules émettant plus de 101 g/km. En 2027, les voitures dépassant 189 g/km pourraient être taxées jusqu’à 90 000 euros. Cette montée en puissance du malus vise clairement à décourager l’achat de voitures à forte consommation de carburant.

Qui est concerné par cette hausse du malus écologique ?

Cette augmentation touche principalement les acheteurs de véhicules puissants et gourmands en carburant, notamment les SUV et certaines berlines de luxe. Cependant, les véhicules électriques ne sont pas épargnés, puisqu’un malus au poids pourrait bientôt s’appliquer à eux. À partir de 2026, un supplément de 10 euros par kilo supplémentaire s’ajoutera pour les voitures dépassant 1 500 kg.

En revanche, certaines catégories de conducteurs bénéficieront d’exemptions. Les familles nombreuses pourront déduire 20 g/km de CO₂ par enfant pour les véhicules de cinq places ou plus. Les personnes en situation de handicap possédant une carte d’invalidité ou conduisant un véhicule adapté seront également exonérées de ce malus.

Anticiper l’achat pour éviter la hausse

Pour les acheteurs potentiels, une solution existe afin d’éviter cette augmentation brutale des coûts : immatriculer leur véhicule avant l’entrée en vigueur du nouveau barème. Le malus est en effet calculé à partir de la date d’émission de la carte grise. Ceux qui ont commandé un véhicule encore en attente de livraison peuvent donc économiser plusieurs milliers d’euros s’ils parviennent à finaliser leur immatriculation avant le 1ᵉʳ mars.

Le renforcement du malus écologique reflète la volonté du gouvernement d’accélérer la transition vers des voitures plus propres. Cette politique vise à limiter l’impact environnemental du parc automobile et à inciter les consommateurs à privilégier des véhicules électriques ou hybrides. Cependant, cette taxe pourrait également peser lourdement sur le budget des ménages souhaitant acquérir un véhicule neuf, en particulier ceux qui ont besoin de modèles plus spacieux pour des raisons familiales ou professionnelles.

Si cette hausse du malus écologique s’inscrit dans une démarche environnementale, elle risque d’alimenter le mécontentement des automobilistes et des professionnels du secteur. Entre incitations à rouler propre et sanctions sur les modèles les plus polluants, l’équilibre reste difficile à trouver. Dans tous les cas, les futurs acheteurs devront s’adapter rapidement aux nouvelles règles fiscales pour éviter une facture salée.

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