Les malus CO2 et malus au poids sont appelés à augmenter avec le renforcement des barèmes déjà en vigueur. La révision à la baisse du seuil déclencheur, que ce soit en unité de CO2 émise, comme au poids du véhicule, induira une hausse du montant à payer, de plus, désormais déplafonné.
La révision du malus CO2 2024 sonne comme un tour de vis supplémentaire à l’égard des automobilistes qui devront payer un peu plus encore leurs réticences à passer au véhicule électrique. L’Automobile Magazine, qui s’est penché sur le sujet, se basant sur un rapport sénatorial traitant le projet de loi, réalisé par Jean-François Husson, révèle qu’avec « l’abaissement du seuil de déclenchement du malus (118 g de CO2/km au lieu de 123 g à ce jour), l’emprise de cette fiscalité va, elle aussi, évoluer. Ce sont 42% des véhicules neufs vendus en 2024 qui devraient être soumis à une pénalité, contre 37,5% en 2023 ». « Ce qui va représenter 763 100 véhicules surtaxés l’an prochain. L’emprise du malus aura ainsi progressé de 78,2% entre 2021 et 2024 », souligne-t-il.
En allant dans le détail, le rapport, qui comporte des calculs de comparaisons par tranches entre 2022 et 2024, fait ressortir que « 17,5% des acheteurs de véhicules neufs paieront un malus compris entre 50 et 240 euros en 2024 (17,3% en 2022), 13,7% un malus compris entre 260 euros et 740 euros (9,7% auparavant), 7,5% un malus entre 818 euros et 1761 euros (4,7% en 2022) et 3,6% un malus de 1901 euros et plus (2,4% en 2022) ». Dans le tas, et comme pour donner une idée sur ces renchérissements tous azimuts du malus CO2, le Sénat met en exergue le cas de « la Dacia Sandéro, modèle d’entrée de gamme prisé des foyers modestes et des classes moyennes (qui) se verrait dorénavant soumise à un malus de 210 euros au lieu de 100 euros ».
Qu’en est-il du malus au poids ?
Le malus au poids qui, pour rappel, frappe les véhicules au-dessus de 1 800 kg à vide, a été également revu. À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, le poids déclencheur sera ramené à 1 600 kg. La mesure induira bien des conséquences. « Ce sont entre 4% et 10% des ventes qui devraient être redevables d’une pénalité assise sur le poids contre 2% avec le barème actuellement en vigueur », fait remarquer le Sénat qui met l’accent sur le mode de calcul de la taxe qui va changer.
« À titre d’exemple, un véhicule de 2200 kg est aujourd’hui frappé d’un malus de 4000 euros (10×400 kg). Avec le nouveau barème proposé, il serait soumis à un malus masse de 14 455 euros, soit une hausse de 10 455 euros », explique le sénateur Jean-François Husson, cité par le magazine qui relève une augmentation de 261,3% sur un an. La hausse du prix à payer par kilo sera ainsi proportionnelle à l’échelle du poids du véhicule. Une hausse désormais déplafonnée, puisque le nouveau texte « n’empêchera pas le montant des taxes d’être supérieur à 50 % du prix du véhicule, comme c’est encore le cas actuellement », précise le magazine. Au total, ce nouveau dispositif devrait permettre à la trésorerie publique d’amasser quelque 200 millions d’euros de plus.
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Nous habitons un beau pays gérer par des enfoirés qui ne sont là que pour imposer et faire du fric ..tjs plus de fric…
Tout ça au titre de la pollution…quelle gabegie…aucunes propositions sur la transformation a l’éthanol pour limiter le malus CO2…qui lui ne pollue pas..! Mais plus de taxe donc écologique certes mais anti-recettes fiscales…quelle bande d’enfoirés