Maltraitance, dysfonctionnements importants… : 55 Ehpad sévèrement sanctionnés

Des sanctions sévères ont été prononcées contre 55 Ehpad

Publié le
Lecture : 2 min
Photo d'une pensionnaire d'Ephad avec une femme qui la prend en charge
Maltraitance, dysfonctionnements importants… 55 Ehpad durement sanctionnés | Econostrum.info

Le plan de contrôle national des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), lancé après le scandale Orpea en 2022, a conduit à des sanctions sévères contre 55 établissements.

Ces sanctions ont été révélées par Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée de l’Autonomie et du Handicap, dans le cadre de l’émission « Au cœur des Ehpad, de l’indifférence à l’action », qui sera diffusée ce mardi 25 mars sur France 2, un documentaire a été visionné par l’AFP avant sa diffusion selon France info.

« C’est-à-dire qu’il a été décidé soit la fermeture immédiate de l’établissement, soit la mise sous tutelle pour des faits graves de maltraitance, de dysfonctionnements importants » ou « des problèmes de prise en charge des soins », a expliqué la ministre. Ces sanctions interviennent dans le cadre d’un programme massif de contrôles des 7 500 Ehpad de France, annoncé en réponse à la publication du livre-enquête « Les Fossoyeurs » du journaliste Victor Castanet. Cet ouvrage, publié en janvier 2022, avait mis en lumière des cas de maltraitance et de dérives financières au sein de plusieurs établissements du groupe Orpea, rebaptisé depuis Emeis.

Des contrôles intensifs et ciblés des Ephad

Charlotte Parmentier-Lecocq a précisé que fin décembre 2024, 96 % des Ehpad avaient été contrôlés. Les agences régionales de santé (ARS), chargées de cette mission, ont effectué un tiers de ces contrôles directement sur site. Les établissements ciblés ont été sélectionnés en priorité sur la base d’alertes ou de signaux préoccupants. Les autres contrôles ont été réalisés à distance, à partir de documents fournis par les Ehpad eux-mêmes, tels que les taux d’absentéisme du personnel, les données liées aux soins ou les événements graves déclarés.

« Il faut remettre de la transparence dans le système, il faut retrouver la confiance », a insisté la ministre. Elle a souligné que l’opacité dans la gestion de certains établissements nuit à l’ensemble du secteur, y compris aux professionnels investis et compétents. « Si on n’a pas cette transparence, on ne répond pas aux attentes des familles et des proches. Et, au passage, sont salis tous les établissements et les professionnels qui font bien leur travail, que ça démobilise et démotive alors que ce sont des métiers précieux dont on a besoin », a-t-elle conclu.

Ces déclarations mettent en lumière l’ampleur des efforts déployés par les autorités pour restaurer la confiance dans le secteur des Ehpad, renforcer le contrôle des pratiques et assurer un accompagnement digne et respectueux pour les personnes âgées.

Laisser un commentaire

Partages