Depuis Marseille, le président français Emmanuel Macron a fait part, mardi 27 juin, de son souhait d'ouvrir un dialogue sur la configuration actuelle du calendrier scolaire français. La durée prolongée des vacances d'été, a-t-il avancé, engendre des inégalités et conduit à des semaines scolaires surchargées.
Macron pointe « la grande hypocrisie française »
Lors de sa visite à Marseille, le chef de l'État a plaidé pour une discussion publique concernant ce qu'il a qualifié d'une des « grandes hypocrisies françaises » : la durée des vacances scolaires. En moyenne, les écoliers français bénéficient de deux mois et demi à trois mois de vacances d'été, une durée qu'il juge trop longue.
Emmanuel Macron a souligné le fossé qui existe entre les enfants qui passent leurs vacances à s'engager dans des activités éducatives, comme les « carnets de vacances » ou les « stages linguistiques », et ceux qui grandissent dans des quartiers défavorisés avec des options de loisirs limitées. Il estime que ces longues vacances estivales accentuent les inégalités sociales.
L'impact des longues vacances d'été sur l'apprentissage et la charge de travail
Le président a également abordé l'effet des longues vacances d'été sur l'apprentissage. Les connaissances et compétences acquises avant l'été peuvent être oubliées pendant ces longues périodes d'interruption, entraînant un effort supplémentaire en septembre pour combler les lacunes. Par ailleurs, Emmanuel Macron a évoqué la question des semaines scolaires surchargées, qu'il impute aux vacances prolongées. Selon lui, cette tendance à l'extension des vacances au fil des années conduit à l'épuisement des élèves.
Bien que ces préoccupations soient mises en avant, Macron a indiqué qu'aucune modification immédiate du calendrier scolaire n'est prévue pour l'année à venir. Néanmoins, le sujet de la durée des vacances scolaires est devenu une priorité pour le président français. En initiant un débat sur cette question, il met l'accent sur la nécessité de réviser la structure actuelle du calendrier scolaire afin de réduire, selon lui, les inégalités, d'améliorer l'apprentissage et de prévenir la surcharge de travail pour les élèves. Le défi sera de trouver un compromis qui répondra à ces préoccupations tout en respectant le besoin de repos et de détente des élèves.