Le 7 mai, Emmanuel Macron aura passé sept ans à l’Élysée. Les réformes, les impôts, la réindustrialisation, la retraite et la lutte contre le chômage, quel bilan en fait-il ?
De nombreux sujets d’actualité ont été au menu de l’entretien accordé, dimanche 5 mai, à La Tribune du Dimanche et à La Provence, par Emmanuel Macron. Dans cette interview coïncidant avec le 7ᵉ anniversaire de son entrée à l’Élysée, le Président français revient sur son bilan à la tête de l’État, les réformes engagées et à venir, la réindustrialisation, ainsi que la lutte contre le chômage.
Macron évoque ces sujets dans un contexte, faut-il le rappeler, où le déficit public dérape à 5,6 % du PIB. Beaucoup expriment leurs doutes quant à la possibilité d'atteindre les objectifs, y compris le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui n'a pas hésité à exprimer son désaccord avec le Président sur certaines questions, dont la lutte contre le chômage.
Des sujets animant actuellement l’actualité nationale, le Président, Emmanuel Macron, a choisi d’évoquer entre autres les réformes. « J’assume donc d’avoir fait des reformes beaucoup plus audacieuses que mes prédécesseurs de droite » a-t-il tranché sur notamment les questions de sécurité, de défense, de retraite, d’emploi, de fiscalité, qui ont, selon lui, « permis de lancer notre réindustrialisation, d’être numéro un en matière de création de start-up en Europe et d’être depuis cinq ans, chaque année, le pays qui attire sur le continent le plus d’investissements étrangers ».
Il n’y aura pas d’augmentation des impôts
Macron refuse toujours d’aller vers l’augmentation des impôts, malgré les pressions exercées par certaines parties, parce qu'il estime que sa « politique donne des résultats ». « Est-ce que la réponse doit être de changer de politique ? Il y a eu ce débat. Certains l’ont poussé. Je ne l’ai pas souhaité parce que notre politique donne des résultats », explique-t-il, en effet, à ce sujet. Il n'aura donc pas d'augmentation des impôts comme réclamé par certains économistes et politiques.
Parallèlement, ajoute-t-il, le travail se poursuit pour atteindre le plein emploi avec l’objectif de ramener le taux du chômage à 5 % à l’horizon 2027. « C’est l’objectif qu’on poursuit depuis 2017. Nous avons des résultats. Nous devons aller plus loin… Si on arrive au plein-emploi, si les entreprises tirent parti de la stabilité de notre politique de l’offre et investissent, on réglera une bonne partie de notre sujet de finances publiques », insiste-t-il.
Poursuivre la réindustrialisation du pays
Dans l’entretien, Macron évoque également ses projets pour les toutes prochaines années. Quatre axes importants s’en dégagent d’ailleurs. Pour lui, « poursuivre la réindustrialisation du pays » est « la mère des batailles » parce qu’elle a permis notamment de créer 2 millions d’emplois et plus de 300 usines.
La deuxième priorité évoquée par Macron consiste à « continuer à réarmer nos services publics et en particulier à l’école et à la santé ». La troisième est, ajoute-t-il, le volet régalien. À ce sujet, il a rappelé qu’en dix ans de sa présence à l’Élysée, le budget des Armées aura doublé, celui de la Justice a augmenté de 60 % et celui du ministère de l’Intérieur de 50 %.
Enfin, « les grandes transitions et la transition écologique » s’imposent comme une quatrième priorité dans les toutes prochaines années, parce que le travail déjà effectué à permis de créer de la richesse en baissant les émissions.