En 2025, la classe moyenne payera moins d’impôts, c’est en tout cas ce qu’a annoncé Emmanuel Macron lors de sa prise de parole en conférence de presse mardi soir. Annoncée au printemps dernier, cette décision est désormais confirmée par le chef de l’État.
Ainsi, une baisse d’impôts de deux milliards d’euros concernera les classes moyennes (ceux qui gagnent entre 1 500 et 2 500 euros par mois) en 2025, rapporte Le Parisien. Emmanuel Macron s’engage, alors qu’à l’automne dernier, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, avait simplement indiqué que cette promesse présidentielle serait tenue « au plus vite, si possible dès le budget 2025 ».
De son côté, le nouveau chef du gouvernement, Gabriel Attal, a rappelé la nécessité de se pencher sur cette catégorie de Français qui gagnent trop pour être aidés et pas assez pour vivre aisément. Lors de son discours de passation en présence d’Élisabeth Borne, le Premier ministre français a estimé que « Trop de Français doutent de notre pays, doutent d’eux-mêmes, doutent de notre avenir. Je pense en particulier aux classes moyennes, cœur battant de notre pays, artisans de la grandeur et de la force de notre nation française ».
Comment répartir ces 2 milliards d’euros de baisse d’impots ? Un vrai casse-tête pour le gouvernement
Alors que la confirmation a été faite, le Président français ne s’est pas attardé sur la manière dont ces 2 milliards d’euros allaient être répartis ni sur la forme qu’ils pourraient prendre. D’autant plus que pour le budget de 2025, la France doit réaliser « au minimum 12 milliards d’euros », comme prévu dans la trajectoire financière envoyée à Bruxelles. C’est donc un défi de taille pour le gouvernement qui doit en plus faire face à un besoin d’argent colossal des secteurs, comme la santé et la transition énergétique. En plus de cette promesse destinée à la classe moyenne, le gouvernement a également promis aux entreprises une baisse des impôts de production en 2025.
Selon les calculs des économistes de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), dans le cas où les 2 milliards d’euros sont répartis de manière équitable, 40 % des salariés, qui touchent entre 1 500 et 2 500 euros par mois, bénéficieront d’un gain de 15 euros par mois. En septembre dernier, un député Renaissance qui travaillait sur le sujet, avait proposé de cibler une profession précise pour la faire bénéficier de ces 2 milliards d’euros. « Pourquoi pas les assistantes sociales qui ont un vrai rôle utile pour la société ? Dans tous les cas, il faut que ces deux milliards d’euros, ceux qui en bénéficieront, le voient », avait-il suggéré.
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