L’utilisation des cuisinières à gaz représente un grand risque pour la santé, selon une étude

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L'utilisation des cuisinières à gaz représente un grand risque pour la santé, selon une étude
L'utilisation des cuisinières à gaz représente un grand risque pour la santé, selon une étude | Econostrum.info

L’utilisation des cuisinières à gaz est encore largement répandue dans le monde. Relevant que ce matériel est en grande partie utilisé dans les milieux pauvres, des scientifiques de l’université de Stanford (USA) révèlent les risques que peut représenter ce matériel sur la santé.

Les scientifiques s’inquiètent des effets d’une longue exposition à la pollution de l’air intérieur chargé de dioxyde d’azote généré par l’utilisation des cuisinières à gaz. Une inquiétude justifiée par les chiffres révélés par une étude de chercheurs de l’Université de Stanford qui affirment que l’usage de ce matériel tue chaque année 19 000 personnes aux États-Unis.

L’étude publiée par Inside Climate News a également relevé que les communautés de couleur aux États-Unis sont les plus vulnérables devant les risques de la pollution de l’air au dioxyde d’azote. Les ménages amérindiens sont, selon les scientifiques de l’Université de Stanford, 60 % plus exposés au dioxyde d’azote que la moyenne, tandis que les foyers composés de personnes d’origine africaine et latino-américaine sont, eux, 20 % plus exposés. « Les pauvres respirent un air plus sale à l’extérieur. Et s’ils possèdent une cuisinière à gaz, ils le respirent également à l’intérieur », font remarquer les scientifiques.

Parmi ces populations exposées, l’étude pointe particulièrement les enfants, dont le risque de développer de nombreuses maladies comme l’asthme et les leucémies est plus grand. Ces risques sont, ajoutent les mêmes scientifiques, dus à l’aspiration d’air chargé de dioxyde d’azote, de monoxyde de carbone et de benzène émanant des cuisinières à gaz, même à de faibles quantités.

Kari C. Nadeau, médecin spécialiste en pneumologie infantile et immunologue ayant participé à la même étude, recommande aux autorités américaines de porter un intérêt plus accru aux solutions à même de réduire la pollution de l’air intérieur. Ce qui permettra, ajoute-t-elle, de mieux protéger les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées, les adultes et la santé publique en général.

Les autorités américaines veulent agir par la loi

Devant ce danger invisible qu’est l’oxyde d’azote, les autorités américaines entendent mettre en branle un arsenal juridique via notamment une loi contraignant les fabricants de ce matériel à informer les populations des risques induits par l’utilisation des cuisinières à gaz, notamment par l’apposition d’étiquettes sur les appareils.

Estimant ce pas des autorités américaines insuffisant, les scientifiques recommandent plus de mesures visant à protéger essentiellement les populations vulnérables, dont les moyens ne suffisent pas à adapter leur matériel aux nouvelles normes de protection contre la pollution établies par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Faute de moyens financiers, les populations les plus vulnérables et les plus touchées peuvent déjà, par quelques gestes simples, éviter les effets de cette pollution au dioxyde d’azote généré par les cuisinières à gaz. Ouvrir les fenêtres pour laisser s’échapper les polluants est nécessaire, affirment les scientifiques, qui recommandent, dans la mesure des moyens, de procéder au remplacement de ces cuisinières fonctionnant au gaz par d’autres utilisant l’électricité. Enfin, outre le fait qu’elles offrent plus de protection, l’utilisation de ces nouveaux matériels permet aussi de faire des économies d’énergie et d’argent.

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