Dans le but d’améliorer sa rentabilité, la compagnie aérienne allemande Lufthansa envisage de réduire ses effectifs d’ici 2030. Elle prévoit de remplacer une partie de ses employés par l’automatisation et la numérisation.
La compagnie aérienne Lufthansa va ainsi supprimer un total de 4 000 postes avant 2030, essentiellement des postes administratifs, tous basés en Allemagne, qui seront remplacés par l'emploi des nouvelles technologies. Comme de nombreuses firmes allemandes et européennes, Lufthansa a assisté à une baisse de rentabilité suite au Covid-19 et peine actuellement à stabiliser ses finances.
Cette réduction d’effectifs est la plus importante annoncée par le groupe depuis la crise sanitaire. Pour rappel, la compagnie aérienne emploie un total de 103 000 travailleurs, à travers Lufthansa Airlines, mais également Austrian, Swiss, Eurowings, Brussels Airlines et ITA Airways. Parmi ces employés, 15 000 travaillent dans l’administration, ce qui représente 20 % du total des salariés.
La réduction d’effectifs sera compensée par l’automatisation et la numérisation des tâches administratives. L’objectif de la firme allemande est d’atteindre une marge opérationnelle ajustée (EBIT) de 8 à 10 %, ainsi qu’un flux de trésorerie disponible ajusté supérieur à 2,5 milliards d’euros par an, comme le rapporte Le Figaro.
Pour rappel, le groupe avait assisté à une baisse importante de son bénéfice en 2024, suite à la hausse des prix des billets d’avion après la pandémie. Toujours dans le cadre de son projet de redressement, qu’elle qualifie comme étant « la plus vaste modernisation de flotte de son histoire », Lufthansa prévoit l’achat de 230 nouveaux avions, parmi lesquels on comptera 100 longs-courriers.
Lufthansa n’est pas le seul groupe allemand à licencier ses salariés
Comme Lufthansa, de nombreux groupes allemands ont dû avoir recours à ce genre de réorganisation pour maintenir la stabilité de leurs finances. C’est notamment le cas de l’équipementier automobile mondial Bosch, qui a annoncé jeudi dernier la suppression de 13 000 postes en Allemagne avant 2030, comme l’indique Le Figaro. Rappelons, par ailleurs, que les concurrents de Lufthansa, tels que British Airways ou encore Air France-KLM, sont déjà parvenus à sortir de la crise post-Covid, à travers plusieurs plans de licenciement.
La compagnie allemande serait donc à la traîne et devrait agir très rapidement pour protéger ses finances. Toutefois, si cette décision s’avère bénéfique pour la compagnie, elle est contestée par les syndicats. Selon Marvin Reschinsky, membre du syndicat et du conseil de surveillance de Lufthansa, le syndicat des services Verdi ne sera pas favorable à cette mesure, qu’il considère comme « un véritable saccage du personnel au sol ».








