Scandale des airbags Takata : L’UFC que choisir dépose une nouvelle plainte contre quatre constructeurs automobiles

Après un nouveau décès en mars en Guadeloupe, due aux airbags Takata, L’UFC que choisir a déposé une nouvelle plainte contre quatre constructeurs automobile.

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Airbags Takata
Airbags Takata : décès d'un jeune conducteur en France, le bilan grimpe à 19 morts- Crédit : Canva | Econostrum.info

Le scandale des airbags défectueux continu de secouer la France. L’UFC-Que Choisir a déposé une nouvelle plainte contre les constructeurs automobiles Toyota, BMW, Volkswagen et Mercedes-Benz le 19 mai. Une décision motivée par un nouveau décès survenu en Guadeloupe en mars dernier, causé par un airbag Takata défectueux.

L’UFC-Que Choisir accuse ces constructeurs automobiles de ne pas avoir informé efficacement leurs clients sur la dangerosité des airbags Takata, pourtant connue depuis 10 ans. L’association dénonce des « pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée et mise en danger délibérée de la vie d’autrui », expliquant que les rappels lancés étaient insuffisants, manquaient d’informations et souvent tardifs, ce qui les rendait inefficaces.

L’association explique que ces fabricants n’ont pas agi tôt et ont attendu d’être soumis à la pression médiatique pour entamer les procédures de rappel. Dans son rapport, l’UFC-Que Choisir explique qu’aucun rappel avec immobilisation du véhicule « stop drive » n’a été mis en place en France avant l’injonction du ministre chargé des Transports et l’arrêté ministériel du 9 avril 2025. Pourtant, au vu des risques liés à ces airbags défectueux, une telle mesure était plus que nécessaire.

L’UFC-Que Choisir accuse également ces constructeurs automobiles d’avoir minimisé les risques liés à cette malfaçon dans leur rappel de véhicules, en omettant volontairement d’y indiquer les risques réels. L’association va jusqu’à porter des accusations encore plus graves à l’égard de ces fabricants, indiquant que certains auraient continué à équiper leurs véhicules avec les airbags Takata jusqu’en 2017 et même jusqu’en 2020 sur des véhicules de la marque Seat.

L’UFC-Que Choisir réclame de toute urgence la création d’une commission d’enquête parlementaire sur ce scandale d’airbags 

Selon l’UFC-Que Choisir, il est plus que nécessaire de créer une commission d’enquête parlementaire dans le but de faire la lumière sur les nombreux écarts des constructeurs automobiles et de les corriger afin d’éviter qu’il n’y ait d’autres victimes. L’association rappelle l’étendue des dégâts, insistant sur le fait que ce défaut concerne tout le marché automobile.

« Il faut désormais que chaque acteur et chaque professionnel agisse et réponde de ses manquements dans ce scandale. Des millions d’automobilistes ont été et demeurent exposés à un risque mortel tout aussi insoupçonnable qu’inconsidéré, sans jamais que ces constructeurs ne prennent l’initiative ni n’assument la responsabilité d’informer normalement et loyalement les consommateurs. Cela ne saurait rester impuni », a déclaré Marie-Amandine Stévenin, la présidente de l’UFC-Que Choisir dans le rapport de l’association.

Pour rappel, l’UFC-Que Choisir avait déjà déposé une plainte similaire en janvier puis demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire. Cette requête a été rejetée en avril, mais certaines mesures ont été mises en place pour protéger les consommateurs, notamment l’élargissement des rappels à d’autres constructeurs et l’instauration de sanctions contre les constructeurs qui ne respectent pas ces mesures.

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