Le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, vient de partager, ce mercredi 27 septembre 2023, les principaux axes du projet de loi de finance prévu pour 2024. Certains des changements qui entreront bientôt en vigueur risquent d’impacter lourdement les ménages en situation de précarité financière.
La fin officielle des aides énergétiques
La fin progressive du bouclier tarifaire arrive à son terme, un dispositif mis en place en 2021 pour apporter une aide financière au paiement des factures de gaz et de l’électricité. En ce qui concerne le gaz, les subventions ont pris fin depuis juillet 2023. La loi de finance annonce également une hausse des tarifs réglementés de l’électricité, qui avaient connu une augmentation de 31 % depuis 2021 et augmenteront une nouvelle fois, de 10 % avant février 2024. D’après les déclarations d’Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, le gouvernement endosse actuellement « 37 % de la facture d’électricité des Français ». Par conséquent, la fin du bouclier tarifaire permettra à l’État d’économiser près de 10 à 16 milliards d’euros avant la fin 2024.
Augmentation des aides à la rénovation
Dans le cadre des rénovations énergétiques, l’État compte mettre en place des aides pour la prise en charge de « la montée en charge des rénovations performantes » via le dispositif MaPrimeRénov’. Le but sera de subventionner un total de 200 000 rénovations en 2024. Quant au prêt à taux zéro, il restera en vigueur pour les quatre prochaines années, mais sera « recentré ». Cela signifie, entre autres, qu’il inclura d’autres types de travaux, à l’instar de l’installation de chauffages alimentés à l’énergie fossile. De même, un budget de 68 millions d’euros sera destiné au nouveau dispositif d’aide aux personnes en perte d’autonomie, MaPrimAdopt’. Selon le gouvernement, celui-ci « sera ouvert aux personnes handicapées sans condition d’âge. »
Taxes sur les moyens de transport et revalorisation des impositions
La mise en place de taxes sur les grandes concessions autoroutières est l’autre objectif de la loi de finance de 2024, ce qui devrait rapporter pas moins de 600 millions d’euros par an à l’État. Un montant qui contribuera au financement de la transition écologique. Toutefois, Bruno le Maire a tenu à rassurer les conducteurs, ces taxes n’influenceront pas le prix du péage. Seront ciblés les « infrastructures de transport de longue distance », mais également les aéroports de Paris (ADP), Nice et Marseille. D’autre part, les véhicules polluants seront pénalisés par un malus en 2024. De même, le bonus écologique sera encore en vigueur pour l’acquisition d’un véhicule électrique, mais son montant variera selon le « score environnemental » de ce dernier.
Enfin, le gouvernement prévoit d’indexer le barème des impôts sur le revenu sur l’inflation, avec un rehaussement de 4,8 %. Cependant, la promesse faite par l’exécutif concernant la baisse de 2 milliards d’impôts ne prendra pas forme avant 2025. Selon la réglementation, les pensions de retraite connaitront une revalorisation de 5,2 % dès le 1ᵉʳ janvier 2024, tandis que les prestations sociales seront revalorisées à hauteur de 4,6 %.
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