Projet loi de finance 2025 : Michel Barnier prévoit 40 milliards d’économies et 20 milliards de recettes fiscales

Les grandes lignes du projet de loi de finance de 2025 commencent à apparaitre. Selon une source gouvernementale, Michel Barnier prévoit de réduire le déficit budgétaire avec une hausse des impôts. Qui en sera concerné ?

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Barnier pour illustrer le projet de loi de finances 2025
Projet loi de finance 2025 : Michel Barnier prévoit 40 milliards d'économies et 20 milliards de recettes fiscales | Econostrum.info

Selon une source citée par l’AFP, le budget de 2025 sera présenté au public le 10 octobre. En attendant, certains détails à propos des économies budgétaires prévues et des hausses de recettes fiscales ont été dévoilés le mercredi 2 octobre.

Le Premier ministre, Michel Barnier, prévoit, en l’occurrence, de renflouer les caisses de l’État avec un total de 60 milliards d’euros, dont 40 milliards d’euros d’économies et 20 milliards d’euros de recettes fiscales. Par conséquent, le scénario de la hausse des impositions tant redouté sera inévitable pour 2025. Rappelons toutefois que ce projet de loi sera discuté par le Parlement après sa présentation en Conseil des ministres, prévue le 10 octobre. Le Parlement aura alors une durée de 70 jours pour négocier les termes du projet de loi, qui sera appliqué dès le 1ᵉʳ janvier 2025.

Parmi les restrictions budgétaires prévues par Michel Barnier, selon la source gouvernementale de l’AFP, relayé par L’Express, figurent des économies sur le budget des dépenses sociales. Ainsi, l’indexation des retraites sera reportée du 1ᵉʳ janvier au 1ᵉʳ juillet 2025. Une mesure qui permettrait d’économiser plusieurs milliards d’euros. D’après Pierre Pribille, le directeur de la Sécurité sociale (DSS), la dernière indexation des retraites opérée le 1ᵉʳ janvier 2024, d’un taux de 5,3 % avait coûté à l’État « environ 15 milliards d’euros ». Pour rappel, le report de l’indexation a déjà été évoqué auparavant par l’ex-ministre du Budget, Thomas Cazenave, en février 2024. Une mesure que le président de la République, Emmanuel Macron, avait formellement rejeté. 

Une loi de finance qui prépare une baisse du déficit d’ici 2029

Une autre mesure évoquée par la source gouvernementale à l’AFP pour réduire le déficit et atteindre 40 milliards d’économies est une coupe budgétaire sur l’enveloppe des ministères et des opérateurs de l’État, à l’instar des universités, de France Travail ou encore du CNRS. Une initiative qui devrait rapporter près de 5 milliards d’euros, selon les estimations. Les dépenses de l’Assurance maladie sont, elles aussi, dans le collimateur du gouvernement.

L’exécutif compte également jouer la carte de la transition écologique, à travers la mise en place des mesures fiscales qui permettraient de rapporter jusqu’à 1,5 milliard d’euros. Ces dispositions concerneront les moyens de transport très polluants, à l’exemple du secteur aérien, qui pourrait faire face à des impositions supplémentaires estimées à 1 milliard d’euros.

D’autre part, Michel Barnier a évoqué à l’Assemblée le mardi 1ᵉʳ octobre son objectif d’atteindre un décrochage du déficit public de 6,1 % du PIB en 2024. Pour 2025, le but est d’atteindre un déficit de 5 %, selon la source gouvernementale. D’après les estimations du gouvernement, le taux d’endettement sera d’environ 113 % du PIB en 2024, puis il atteindra 115 % en 2025. Le Premier ministre a également évoqué son objectif d’atteindre un déficit de 3 %, qui ne sera pas réalisable avant 2029.

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