Loi anti-Airbnb : coup dur pour les chambres d’hôtes et les gîtes

La loi « anti-Airbnb » touche également les chambres d’hôtes et les gîtes

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image de l'intérieur d'un logement Airbnb pour illustrer la loi anti-Airbnb
Loi anti-Airbnb les propriétaires de chambres d'hôtes et de gîtes lourdement impactés par la fiscalité de cette réforme | Econostrum.info

La loi anti-Airbnb, qui modifie l’abattement fiscal des chambres d’hôtes, a conduit à une réduction de 21 % de cet abattement, entraînant ainsi une hausse des impôts et prélèvements sociaux pouvant atteindre jusqu’à 72 % pour certains propriétaires.

Ainsi, la nouvelle fiscalité appliquée aux chambres d’hôtes aligne leur régime sur celui des locations meublées de type Airbnb, malgré des modèles d’hébergement très différents. Cette taxation uniforme désavantage particulièrement les chambres d’hôtes rurales, qui jouent un rôle clé dans la revitalisation des territoires.

Au-delà de la hausse des prélèvements, cette réforme pourrait décourager de nombreux propriétaires et réduire l’offre en milieu rural, fragilisant ainsi l’attractivité touristique de ces zones, comme le relève France 3 Régions dans un article qui a recueilli les témoignages de tenanciers de maisons d’hôtes.

Il faut rappeler que contrairement aux locations urbaines, les chambres d’hôtes reposent sur un accueil personnalisé et un ancrage local, des aspects qui pourraient être mis en péril par cette nouvelle imposition.

Une mesure qui risque de réduire l’offre des chambres d’hôte en milieu rurale

L’introduction de cette nouvelle fiscalité a des conséquences plus larges que le simple problème d’une hausse de l’impôt. Selon Marie-Jo, cette réforme pourrait décourager de nombreux propriétaires de chambres d’hôtes, mettant en péril l’offre d’hébergement en milieu rural et, par conséquent, l’attractivité de ces zones moins urbanisées.

En effet, l’offre de chambres d’hôtes repose souvent sur des valeurs humaines et sociales, loin de la logique purement commerciale que l’on peut retrouver dans les locations urbaines. La taxation uniforme, selon elle, risque de nuire à ces espaces qui contribuent à la diversité de l’offre touristique en France.

Des voix politiques s’élèvent contre la réforme

Face à la colère des propriétaires, certains élus commencent à réagir. Le député Renaissance des Côtes-d’Armor, Éric Bothorel, a pris en charge la question soulevée par Marie-Jo et envisage de proposer des ajustements législatifs pour rétablir l’abattement de 71 % réservé aux chambres d’hôtes. Selon lui, un véhicule législatif, tel qu’un projet de loi de finances rectificatif, pourrait être utilisé pour corriger cette mesure injuste. Ces ajustements pourraient avoir un impact positif pour les propriétaires et permettre un retour à une fiscalité plus équitable.

Une réforme qui touche un grand nombre de professionnels

Les données du magazine Accueillir montrent que près de 21 500 loueurs gèrent un total de 60 000 chambres d’hôtes en France, et près de la moitié d’entre eux sont directement affectés par cette réforme fiscale.

L’impact de cette loi sur la rentabilité de ces activités pourrait donc être significatif, ce qui fait craindre des fermetures ou une réduction de l’offre, notamment dans les régions rurales. Pour ces acteurs du secteur, cette mesure semble non seulement pénaliser un secteur clé du tourisme local, mais aussi freiner l’essor des chambres d’hôtes, qui ont longtemps été un pilier de l’accueil en milieu rural.

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