Logements intermédiaires : qui peut prétendre à ces logements mis en avant par Gabriel Attal ?

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Lutte contre la fraude : Attal annonce un montant record de 15,2 milliards d’euros de recouvrement en 2023
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Alors que le marché locatif est particulièrement tendu dans les villes les plus peuplées, l’annonce, faite il y a quelques jours par le Premier ministre, Gabriel Attal, ne semble pas faire l’unanimité. En effet, le gouvernement veut permettre aux grandes villes de remplacer les logements sociaux de leur quota minimum de 25 % par des logements aux loyers beaucoup plus élevés.

« D’ici à 2025, toutes les communes soumises à la loi SRU doivent posséder au moins un quart de logements sociaux sur leur territoire. Nous proposerons d’ajouter les logements intermédiaires, accessibles à la classe moyenne, dans ce calcul », a annoncé Gabriel Attal le 30 janvier dernier. Ainsi, les grandes villes soumises à un pourcentage minimum de 25% de logements sociaux pourraient remplacer les HLM par des logements intermédiaires (LLI) dont les loyers sont beaucoup plus élevés. Pour accéder à ces logements, des revenus maximums sont exigés.

Ainsi, pour une personne seule, les revenus maximums autorisés pour être éligible au logement locatif intermédiaire sont de 43 529 euros pour la Zone A et la Zone A Bis, 35 479 euros pour la Zone B1, 31 932 pour la zone B2 et C, et, enfin, 31 601 euros pour les outre-mer. Pour un couple sans enfant, les revenus maximums exigés pour être éligible au LLI sont de 65 057 euros pour la Zone A et la zone A Bis, 47 380 euros pour la zone B1, 42 641 euros pour la zone B2 et C et enfin de 42 136 euros pour l’outre-mer.

Par conséquent, comme le montre l’exemple donné par Capital.fr, une personne seule vivant en zone A bis doit avoir des revenus annuels (pour l’année N-2) qui ne dépassent pas 43 526 euros pour être éligibles au logement locatif intermédiaire. Pour un logement social financé avec un prêt locatif social, le revenu maximal exigé est de 33 857 euros pour le même profil.

Logements intermédiaires : une annonce qui ne passe pas auprès des associations contre le mal-logement

Pour la Fondation Pierre Abbé, ces annonces sont « défavorables aux plus pauvres ». « Les trois quarts des 2,6 millions de ménages en attente d’un logement social présentent des revenus faibles, les rendant éligibles au logement très social », indique Christophe Robert, délégué général de la fondation.

Une opinion partagée par l’Union sociale de l’Habitat qui estime que « le logement locatif intermédiaire répond aux besoins de la classe moyenne haute, pas aux classes populaires. Cette annonce est une trahison de la loi SRU », déplore la présidente Emmanuelle Coss.

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