La question de la prolifération des meublés touristiques, notamment via des plates-formes comme Airbnb, a poussé les gouvernements à revoir sa politique de réglementation vis-à-vis de ces différentes plates-formes. Des mesures strictes ont été mises en place pour réguler cette activité, accusée de contribuer à la crise du logement, à la hausse des loyers, et à la flambée des prix immobiliers.
Des restrictions strictes un peu partout dans le monde !
En septembre, New York a pris des mesures radicales en interdisant aux propriétaires de louer des meublés pour une période inférieure à trente jours, sauf sous des conditions très strictes. En octobre, la ville italienne de Florence instaure une mesure similaire pour freiner l'influence des plates-formes de location de courte durée sur le marché immobilier et à protéger l'accès au logement pour les résidents permanents. Elle a décidé d'interdire toute nouvelle localisation de courte durée dans son centre historique. Simultanément, la municipalité a proposé des allègements fiscaux aux propriétaires acceptant de repasser en location classique.
Le gouvernement canadien a opté, de son côté, pour la restriction des déductions d'impôt sur les revenus générés par la location de meublés touristiques sur la plate-forme Airbnb.
L'étau se resserre sur les plates-formes de location de meublés touristiques en France
En France, une proposition de loi transpartisane est présentée à l'Assemblée nationale en cette fin novembre pour renforcer considérablement les réglementations applicables aux plates-formes. Les députés Annaïg Le Meur (Renaissance, Finistère) et Inaki Echaniz (Parti socialiste, Pyrénées-Atlantiques) sont à l'origine de cette proposition.
Après de longues hésitations, la Première ministre, Elisabeth Borne, a affirmé, le 16 novembre, la nécessité de « donner aux collectivités de nouveaux outils pour réguler les meublés touristiques » et exprimé son soutien à la proposition de loi lors d'une visite à Dunkerque (Nord), consacrée à la crise du logement.
Il s'agit principalement d'une proposition de loi conçue pour « remédier aux déséquilibres du marché locatif en zone tendue », et qui sera soumise à l'examen de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, mardi 28 novembre. Déposé initialement en avril, le texte arrive au Parlement dans une version révisée et renforcée grâce à des amendements jugés « consensuels », comme l'a souligné Inaki Echaniz.