Depuis quelque temps, le secteur du logement en France est au cœur des préoccupations, notamment du gouvernement qui est en train de suivre une démarche de sortie de crise. C’est, en effet, lors de l’entretien accordé au Monde, que le ministre délégué au Logement, Patrice Vergiete, a annoncé toutes les réformes en route pour améliorer ce secteur. Il a ainsi évoqué les conditions de l’octroi des crédits immobiliers, ainsi qu’une revue du taux de l’abattement fiscal sur les biens immobilier mis en location.
« Amortir le choc » pour mieux gérer la crise de l’immobilier
Le ministre délégué au Logement avait affirmé qu’il était conscient des différents enjeux que vit ce secteur et qu’il a bien l’intention d’y remédier en « amortissant le choc ». Pour ce faire, lui et le locataire de Bercy, Bruno Le Maire, tentent de convaincre les banques d’être plus indulgentes concernant les conditions de l’octroi de crédit pour acquérir un bien immobilier : « Le gouverneur de la Banque de France veut rester sur cette position prudente, mais avec Bruno Le Maire, nous allons remonter au créneau. Le gouvernement est légitime à mener ce dialogue avec le régulateur, qui doit aussi entendre que quelque chose ne fonctionne pas » affirme-t-il. Il est bon à savoir que la majorité des banques n’utilisent pas la totalité de la marge dont elles disposent. C’est donc pour cette raison que le ministre délégué au Logement compte convaincre ces banques d’être moins frileuses.
Par ailleurs, il informe sur une éventuelle réforme concernant le prêt à taux zéro. Il rappelle donc que « le prêt à taux zéro pour l’accession, plutôt que de favoriser l’étalement urbain, va être réformé pour se concentrer sur les zones tendues, dont le périmètre est élargi ».
« aligner la fiscalité des meublés touristiques, des meublés traditionnels et des locations vides, avec un même abattement de 40 % »
Conscient que les locations saisonnières ont plus d’avantages en matière d’abattement fiscal, le ministre propose une solution bien meilleure pour ne plus les favoriser : « Je propose donc de ne plus les favoriser et d’aligner la fiscalité des meublés touristiques, des meublés traditionnels et des locations vides, avec un même abattement de 40 % », déclare-t-il.
De son côté, Bruno Le Maire avait prévu un abattement beaucoup plus ambitieux. En effet, lors d’un entretien accordé au Parisien, le ministre de l’Économie avait annoncé que l’abattement fiscal dont peuvent bénéficier les propriétaires des bien destinés à la location allait passer de 71 % à 50 % : « Aujourd’hui, environ 100.000 logements loués en France bénéficient d’un abattement fiscal de 71 %. C’est énorme ! C’est une incitation à ne pas mettre son logement à la location, puisque vous pouvez gagner autant d’argent en trois mois qu’en une année ! . Nous réduirons cet abattement fiscal à 50 % comme pour les autres logements meublés pour que ces Airbnb reviennent sur le marché », déclare-t-il.
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Et sinon, à part pénaliser le français moyen qui a investi dans 1 ou 2 biens immobiliers pour avoir un complément de retraite plus tard. C’est quand qu’on s’attaque à Airbnb Booking etc qui ne payent quasiment rien en France et profite de l’évasion fiscale pour payer les impôts en Irlande