La réforme de l’assurance chômage est entrée en vigueur le 1ᵉʳ février dernier, avec comme mesure la réduction de la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Le gouvernement assure que cette disposition vise à encourager les chômeurs à retrouver rapidement un emploi, tandis que d’autres voix estiment qu’elle a été mise en place dans le but de faire des économies. Qu’en est-il vraiment ?
Avec la réduction significative de la durée d’indemnisation, la réforme de l’assurance chômage suscite de nombreuses réactions. Dans ce sillage, le gouvernement a initié de nouveaux pourparlers sur l’avenir de cette allocation. En théorie, l’assurance chômage sert à indemniser les personnes sans emploi. Elle tient son financement des cotisations des employeurs et des salariés. La réforme mise en place en février réduit la durée durant laquelle les demandeurs d’emploi sont indemnisés.
En effet, alors que les demandeurs d’emploi étaient indemnisés durant 24 mois avant cette réforme, ils ne le sont, depuis le 1ᵉʳ février, que durant 18 mois. Ce qui représente une baisse de 25% de la durée d’indemnisation. Pour les plus de 55 ans, cette durée est passée de 36 à 27 mois. Le gouvernement français dit chercher, par cette réforme, à atteindre son objectif de « plein-emploi » avec un taux de chômage de 5%.
Les effets concrets de la réforme de l’assurance chômage
En effet, le gouvernement affirme que la réforme de l’assurance chômage vise à encourager les chômeurs à retrouver rapidement un emploi. Néanmoins, des experts tels que Bruno Coquet, économiste spécialiste de l'emploi, et Éric Heyer, économiste à l’OFCE, émettent des réserves sur l’efficacité de cette réforme contre le chômage, étant convaincus qu’elle a été principalement mise en place pour réaliser des économies.
Suite à cette réforme, les demandeurs d'emploi enregistrés depuis le 1ᵉʳ février 2023 et ayant cotisé pendant huit mois voient leur droit à l’indemnisation prendre fin dès le 1ᵉʳ août, en raison d’une réduction de 25 % de la durée d’indemnisation. Cette situation pourrait toucher un nombre croissant de personnes dans les mois à venir. De plus, le gouvernement a transmis aux partenaires sociaux une feuille de route pour entamer des négociations sur les règles futures de l’assurance chômage pour 2024. Cependant, les marges de manœuvre accordées aux syndicats et au patronat sont extrêmement limitées.
Les principales questions à résoudre portent sur l’ajustement des allocations chômage à la réforme des retraites et le financement de France Travail, l’organisme destiné à remplacer Pôle Emploi. La CGT, entre autres syndicats, a exprimé son mécontentement face à cette réforme, estimant que plus de 50% des allocataires subiront une diminution de leur couverture et que celle-ci entraînera des économies aux dépens des personnes les plus précaires.
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