En France, des millions de Français détiennent un Livret A, un LDDS ou un Livret d'épargne populaire. Le taux de rendement du Livret A est gelé jusqu'en 2025, alors que celui du LEP devrait évoluer en août. Depuis plusieurs jours, les épargnants s'interrogent sur l'évolution des taux du LEP en août et se demandent également si des décisions exceptionnelles toucheront les taux du Livret A et du LDDS.
Les réponses à ces interrogations ont été apportées par le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire. En effet, après les recommandations de la Banque de France, le ministère a décidé, le vendredi 12 juillet, de diminuer le taux du LEP à 4 %, à compter du 1ᵉʳ août 2024. « Afin de soutenir l'épargne des classes moyennes », le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, en lien avec le gouverneur de la Banque de France, a choisi « de continuer à stimuler le taux du Livret d'épargne populaire », a indiqué Bercy.
Il faut dire que ce taux de 4 % correspond à un arrondi à la hausse par rapport au résultat théorique de 3,6 % donné par la formule de calcul du taux, basée sur l'indice d'évolution des prix des six derniers mois. Ainsi, à mesure que recule l'inflation, qui lui sert de boussole, le taux du Livret d'épargne populaire (LEP), réservé aux plus modestes, descend semestre après semestre. Il est passé de 6 % à 5 %, puis de 5 % à 4 %.
Les taux du LEP régressent, ceux du Livret A et du LDDS maintenus
Le ministère de l'Économie souligne que ce taux à 5 % est considéré comme un coup de pouce qui permettra « aux ménages détenteurs de continuer à bénéficier d'un rendement très protecteur pour leur épargne ». Concernant le Livret A, qui a un taux gelé à 3 % jusqu'en février 2025, la surprise n'a pas eu lieu. Le dégel de ce taux n'a pas été décidé par Bercy qui maintient donc son taux jusqu'en février 2025.
Pour le LDDS également, la Banque de France n'a pas préconisé le dégel de son taux. Ceux du Livret A et du LDDS, ont donc été maintenus à 3 %. Cette stabilisation « a déjà permis à la fois de relancer le financement du logement social, avec plus de 16 milliards de nouveaux prêts signés en 2023, et d'assurer une distribution de crédits aux PME plus abondante et à moindre coût que chez nos principaux voisins européens », a indiqué la Banque de France.
Soulignons toutefois que ce taux de 3 % est largement défavorable pour les épargnants, qui auraient gagné bien davantage si la formule de calcul avait été strictement appliquée semestre après semestre.