Ce sera, au total, 26 magasins du groupe Casino qui pourraient mettre la clé sous le paillasson faute de repreneurs. Une fermeture qui engendrerait la suppression de 3 300 emplois à cause du nouveau plan social annoncé par le distributeur français, fondé il y a 125 ans.
En fait, ce plan de réorganisation, étalé mercredi devant les représentants des travailleurs, prévoit, outre la fermeture de 26 magasins en France, la suppression 3 300 emplois : 1 293 dans les fonctions sièges du groupe et 1974 postes dans les hypermarchés et supermarchés ainsi que dans certaines plateformes logistiques si le groupe ne trouve pas de repreneurs.
Dans le détail, les magasins concernés par la fermeture en cas d’absence de repreneur sont les Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, Malestroit, dans le Morbihan en Bretagne, Agen Le Passage, en Lot-et-Garonne, Torcy, dans la Seine-et-Marne, Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), Dijon (Côte-d’Or), Toulouse Basso Cambo (Haute-Garonne), Niort Chauray (Deux-Sèvres), Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), Bourges (Cher), Brest (Finistère), Aurillac (Cantal), Saint-Michel-sur-Orge (Essonne).
La liste concerne également les magasins, Lannion (Côtes-d’Armor), Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or). Échirolles (Isère), Marseille 14ᵉ arrondissement Saint-Gabriel (Bouches-du-Rhône), Vénissieux (Rhône), Montpellier Odysseum (Hérault), Valentigney (Doubs), Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), Goussainville (Val-d’Oise), Nantes (Loire-Atlantique), Paris 8ᵉ avenue Franklin Roosevelt, Paris 16ᵉ rue de la Pompe et Malemort-sur-Corrèze (Corrèze).
Réagissant, sur TF1, à l’annonce de cette fermeture de grande envergure, le délégué syndical CGT-Casino, Michel Rieux, estimait qu’ « un groupe comme Casino, qui a 125 ans d'existence, ne peut pas se permettre de se séparer des salariés, comme ça, du jour au lendemain ». Michel Rieux résumait, en fait, le sentiment général de tristesse et de dépit régnant parmi les travailleurs approchés, par TF1, dans son reportage, après l’annonce de cette cession.
Le Groupe Casino croulait sous une dette de 8 milliards d’euros
Pour rappel, le 26 février passé, le tribunal de commerce de Paris avait validé la reprise du groupe Casino. « Il y a lieu d’adopter le projet de plan de sauvegarde accélérée présenté par la société » Distribution Casino France, avait jugé le tribunal. Le même tribunal avait estimé la dette du groupe Casino « à pas moins de huit milliards d’euros, en 2023 ». Plusieurs syndicats avaient alors réagi, à l’instar du délégué syndical central CGT, Jean Pastor qui assurait que son organisation se réservait « le droit de faire appel de la décision du tribunal dans le délai de 10 jours, avant la constitution le mois prochain du nouveau conseil d’administration ».