L'inflation en France avait connu une certaine stabilité en mai et avril, suivie d'un léger recul au mois de juin. Cette tendance s'est renversée au mois de juillet, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
- Cette progression des prix est due à une « forte accélération » des tarifs de l'énergie, notamment du gaz, indique l'Insee
- Les prix des produits manufacturés et du tabac ont évolué sur un an au même rythme que le mois précédent
- « Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient légèrement en juillet 2024 (+0,1 % comme en juin), au même rythme qu’au mois précédent »
- L'Insee prévoit une augmentation du taux cet été, « par effet de base sur l'énergie et en raison de hausses ponctuelles de prix des services de transport, pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris »
En effet, selon le rapport de cet institut, publié mercredi 31 juillet, l'inflation a légèrement augmenté en juillet. Elle a atteint 2,3% sur un an après 2,2% en juin. Cette progression des prix est due à une « forte accélération » des tarifs de l'énergie, notamment du gaz, indique l'Insee. Ainsi, cette flambée a « compensé » en partie la baisse « des prix des services et de l'alimentation », indique l'institut.
Ce mois de juillet, les prix des produits manufacturés et du tabac ont évolué sur un an au même rythme que le mois précédent, indique l'Insee qui ajoute que « sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient légèrement en juillet 2024 (+0,1 % comme en juin), au même rythme qu’au mois précédent ». De leur côté, les prix des services « augmenteraient, tirés par la hausse saisonnière de ceux des transports et de l’hébergement ». Quant aux tarifs des produits manufacturés, ils « se replieraient sous l’effet des soldes d’été. Les prix de l’alimentation seraient en légère baisse sur un mois », indique le même rapport.
Il faut dire que l'Insee reste optimiste quant au restant de l'année concernant l'inflation. Le rapport de l'institut prévoit une augmentation du taux cet été, « par effet de base sur l'énergie et en raison de hausses ponctuelles de prix des services de transport, pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris ».
L'Insee optimiste quant à l'inflation des mois à venir
Puis, « sous l'hypothèse d'un cours du baril de Brent figé sur la période de prévision à 79 euros, l'inflation diminuerait en dessous de +2 % à l'automne et s'établirait à +1,9 % sur un an en décembre 2024 », estime l'Insee. Ces prévisions sont également partagées par la Banque de France. Malgré des « à-coups », « l'inflation repasserait sous le seuil des 2 % début 2025 puis refluerait nettement au cours de l'année », estime l'institution financière.
Soulignons que le mois précédent, l’inflation était estimée par l’Insee à 0,1% sur un mois et 2,2% sur un an. Ce recul de l'inflation au mois de juin est expliquée par une baisse des prix alimentaires et de l'énergie qui compensait la hausse des prix des produits manufacturés et services. La flambée avait ainsi considérablement ralenti, retrouvant même son plus bas niveau depuis septembre 2021.
Par ailleurs, l'inflation harmonisée aux normes européennes en France a accéléré en juillet sur un an, mais moins que prévu, montrent les données de l'Insee. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet les comparaisons avec les autres pays de la zone euro, ressort en hausse de 2,6% sur un an à fin juillet, contre 2,5% en juin. Les économistes tablaient sur une hausse de 2,7%. Sur un mois, l'indice IPCH avance de 0,2% contre 0,2% le mois précédent.
