La croissance, l'inflation et le déficit budgétaire occupe l'actualité ces derniers jours. Après avoir contrarié le gouvernement en révélant le déficit public à 5,5 % du produit intérieur brut (PIB) en 2023, voilà que l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) va, cette fois, dans un autre sens en annonçant un nouveau ralentissement de l’inflation à 2,3 % sur une année en mars 2024.
Selon sa première estimation provisoire réalisée en fin de ce mois de mars, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a annoncé, le 29 mars, dans une nouvelle publication que « les prix à la consommation augmenteraient de 2,3 % en mars 2024, après 3,0 % en février 2024 », et 5,7 % en mars 2023.
Le chiffre est synonyme d’un nouveau coup de ralentissement de l’inflation, de 0,7 % sur un an par rapport au mois précédent, et de 3,4 % par rapport à mars 2023.
Dans le détail, l’institut explique cette nouvelle baisse par le ralentissement sur un an des prix de l’alimentation (+1,7 % en mars, après +3,6 % en février), des services (3,0 % en mars, après 3,2 % en février), du tabac (10,7 % en mars, après 18,7 en février), de l’énergie (3,4 % en mars, après 4,3 % en février) et des produits manufacturés (0,1 % en mars, après 0,4 % en février).
L'inflation ralentit en mars
Sur un mois, les prix à la consommation « ralentiraient en mars 2024 (+0,2 % après +0,9 % en février) ». « Ce ralentissement serait dû à la légère baisse des prix de l’énergie, notamment du gaz et des produits pétroliers », est-il expliqué. Ce qui n’est pas le cas pour les prix des produits manufacturés qui « accéléreraient, du fait de la hausse saisonnière des prix de l’habillement après les soldes d’hiver ».
En revanche, les prix de l’alimentation et des services « seraient stables sur un mois », note la publication. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) utilisé pour les comparaisons entre membres de l’Union européenne « augmenterait de 2,4 % en mars 2024, après +3,2 % en février. Sur un mois, il ralentirait (+0,3 % après +0,9 % en février) », indique l’institut.
Pour rappel, l’IPCH est calculé pour tous les ménages en France. « La principale différence entre les deux indices (l’IPCH et l’IPC) porte sur les dépenses de santé : l’IPCH suit des prix nets des remboursements de la Sécurité sociale tandis que l’IPC suit des prix bruts », précise l’Insee.
Il convient de noter que la publication s’est appuyée sur des données provisoires. Les indices communiqués sont obtenus sur « un champ restreint d’observations de prix et à partir d’estimations des évolutions de certains tarifs sont encore disponibles », distingue toutefois l’Insee. La publication des résultats définitifs est attendue le 12 avril 2024 à 8 h 45 minutes, annonce l’institut.