L'inflation recule en France. Les bourses des ménages ont respiré cette année. La hausse des prix a ralenti sur un an. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) fait le point, dans un rapport qu’il vient de publier.
Estimée initialement à 2,1 %, l’inflation a finalement ralenti, un peu moins que prévu, à 2,2 % en juin, selon les données définitives publiés vendredi 12 juillet 2024 par l'Insee, qui précise que l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,1 % sur un mois.
L’Insee explique cette « quasi-stabilité des prix » par la baisse des prix de l’énergie (-0,8 % après -1,2 %) principalement ceux des produits pétroliers (-1,9 % après -2,4 %) et de l’alimentation (-0,2 % après +0,4 %) qui a grandement contrebalancé la hausse des prix des services (+0,3 % après +0,3 %) et de ceux des produits manufacturés (+0,1 % après +0,1 %).
Sur un an, l’Insee note une hausse des prix à la consommation de 2,2 % en juin après +2,3 % en mai. Cette légère baisse de l’inflation est due au ralentissement sur un an des prix de l’énergie (+4,8 % après +5,7 %) pesant fortement dans l'indice des prix à la consommation. L’Insee montre que ce ralentissement des prix de l’énergie est soutenu par le ralentissement des prix des produits pétroliers (+0,7 % après +2,9 %) et de ceux de l’alimentation (+0,8 % après +1,3 %).
L'inflation des prix des produits frais a ralenti sur un an
Toutefois, ajoute l’Insee, les prix des services enregistrent une légère accélération avec (+2,9 % après +2,8 %), alors que les prix des produits manufacturés (0,0 % après 0,0 %) et ceux du tabac (+8,7 % après +8,7 %) sont restés quasi stables sur un an entre mai et juin. Pour leur part, sur un an, les produit frais marquent un ralentissement (+2,1 % après +3,5 %) à cause du fléchissement des prix des légumes frais (+1,6 % après +3,1 %), du poisson frais (+2,3 % après +3,0 %) et des fruits frais (+1,0 % après +2,5 %).
Aussi, l’Insee note une hausse des prix de plus en plus proche du seuil des 2 % visé par la Banque centrale européenne (BCE), limite en dessous de laquelle l’inflation retrouve des niveaux plus courants en comparaison avec ceux qu’ont connus la France et l’Europe depuis mi-2021. Pour sa part, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), considéré comme indice de référence adopté par les pays européens, enregistre une hausse de 0,2 % sur un mois après 0,1% en mai. Sur un an, la hausse est de 2,5 % en juin 2024 après 2,6 % en mai.