Selon le panéliste Circana, l'inflation alimentaire vient de connaître un recul record, en s'établissant à un taux inférieur à 10% pour la première fois en deux ans. Bien que la hausse des prix se poursuive, elle est moins importante par rapport à l'an dernier. Néanmoins, cette baisse n'est toujours pas constatée par sur les supermarchés.
L'inflation alimentaire passe sous la barre des 10%
Pour la première fois en France depuis deux ans, l'inflation alimentaire s'établit en dessous de 10 %. Les prix augmentent, mais avec une cadence moins effrénée, ce qui peine à se ressentir au niveau des grandes surfaces. De plus, certains produits continuent d'augmenter de manière significative par rapport à d'autres. À titre d'exemple, les prix des pâtes et de l'huile enregistrent une tendance haussière, mais moins rapide, tandis que d'autres produits connaissent une flambée.
« Tout ce qui est moutarde, sucre… On a des augmentations qui restent assez fortes. Des inflations à deux chiffres. Il y a l’effet des matières premières qui deviennent plus chères et l’effet des coûts de transport et de transformation qui augmentent avec les prix de l’énergie », explique l'expert de la grande distribution chez Sia Partners, Thomas Graffagnino.
Une moyenne de 21% sur 2 ans
La baisse de l'inflation alimentaire en dessous de 10% est historique, en ce sens que ce taux n'a pas été enregistré depuis deux ans. « Quand on cumule l’inflation qu’il y avait déjà l’année dernière au mois d’octobre à celle qu’il y a encore cette année, même si elle n’est qu’à un chiffre, ça nous dit qu’en deux ans, les produits de grande consommation ont augmenté en moyenne de 21%. », explique la spécialiste de panéliste Circana, Emily Mayer. D'autre part, selon les prévisions de l'Insee, la hausse des prix des produits alimentaires devrait atteindre 7,2% en décembre, alors qu'elle s'établissait à 15% au printemps.
Ce recul est dû à la baisse des prix des matières premières agricoles, mais également à d'autres facteurs, à l'instar de la déconsommation. Selon les chiffres, les Français avaient réduit la quantité des produits alimentaires qu'ils achètent de 8 % pendant la saison estivale. Ce sont les conflits géopolitiques qui sont à l'origine de l'envolée des prix, notamment celle de l'énergie, qui coûte deux fois plus qu'avant la guerre en Ukraine. Face à cette situation, le gouvernement a prévu d'avancer la date des négociations entre les industriels et les distributeurs au 15 janvier. Une mesure qui viserait à accélérer la baisse des prix.