Outre les nombreux défis auxquels fait face l’économie en France, la baisse de la natalité vient ajouter de l’huile sur le feu. Le nombre de naissances ne cesse de décroitre et cette tendance ne date pas d’hier. Elle remonte au début du vingtième siècle.
En effet, les chiffres actuels de la natalité en France sont très préoccupants. Le nombre de naissances par an n’a cessé de diminuer au fil du temps, les statistiques récentes laissant peu d’espoir d’amélioration. Selon un rapport d’Économie Matin du 25 septembre 2023, cette tendance n’est pas une évolution récente. Même avant la Première Guerre mondiale, au tournant du XXᵉ siècle, le nombre annuel de naissances commençait à baisser progressivement. En 1901, 917 000 naissances étaient enregistrées en France, mais en 1913, l'année précédant le début de la Première Guerre mondiale, ce nombre était tombé à 796 000.
Cette dernière a accentué ce déclin, avec seulement 385 000 naissances enregistrées en 1916. Mais à la fin de la guerre, la natalité en France n'a pas retrouvé son niveau antérieur. Durant les années 1974-1975, une chute significative du nombre de naissances a été enregistrée. Ce dernier est passé de 801 000 naissances à 745 000 en un an. Cette tendance ne s'est pas améliorée, puisqu'en 2022, seuls 723 000 bébés sont venus au monde, indiquant un déclin démographique continu. La France ne montre pas de signes de dynamisme démographique, c’est la raison pour laquelle les inquiétudes enflent quant à l’impact que ce phénomène pourrait avoir sur l’économie du pays.
Les flux migratoires compensent la baisse de la natalité en France
Il faut savoir tout de même que le solde naturel, qui représente la différence entre le nombre de naissances et de décès, est resté positif en 2022. Un excédent de 56 000 naissances a été enregistré durant cette année, mais le nombre de celles-ci a également été le plus bas jamais enregistré depuis 1946. La dynamique démographique en France ne repose plus principalement sur une natalité vigoureuse, mais plutôt sur les avancées médicales et l'amélioration du niveau de vie qui prolongent l'espérance de vie.
Par ailleurs, un solde migratoire nettement positif, avec environ 160 000 immigrants de plus chaque année, contribue à cette croissance de la population. Cette évolution traduit un changement notable dans la structure démographique de la France, caractérisée par un vieillissement de la population et une dépendance grandissante à l'immigration pour maintenir la croissance démographique. Ces tendances soumettent la société française à des ajustements et à des défis majeurs pour faire face à cette transformation démographique.
D’après les chiffres de l’Insee de 2019, la population résidant en France a augmenté de 268 000 personnes, dont 122 000 immigrants, ce qui équivaut à 46 % de la croissance de la population totale. Les mouvements migratoires, marqués par un solde positif de 182 000 en 2019, se caractérisent par une répartition équilibrée entre hommes et femmes.