Une responsable des sanitaires a été licenciée pour une raison étonnante. L'incident, relayé par nos confrères de La Dépêche, a eu lieu au niveau de la gare Montparnasse.
Les faits remontent à novembre 2023, lorsqu'un passager avait laissé à « la dame pipi » un pourboire de 1 euro en sortant des sanitaires. Après avoir récupéré la pièce, elle reçoit une convocation de son supérieur, qui la licencie immédiatement « pour vol ». Or, aucun avertissement n'avait été émis à son encontre préalablement. Pourtant, dans pareille situation, l'employée doit, en principe, être rappelée à l'ordre et avoir droit à une seconde chance.
« Je suis licenciée pour un euro », déclare la femme d'une quarantaine d'années au micro de France 2. « C’est très dur. C’est un boulot qui n’est pas facile, parce que vous avez des personnes qui vous ch*ent par terre. En fin de compte, pour un euro, ils me prennent et me jettent comme un rien ! » se plaint-elle.
La femme de ménage a confié avoir travaillé pour le compte de cette entreprise pendant 6 ans. Malgré son ancienneté, le gérant n'a pas hésité à la remercier dès le premier « écart ». Et il faut dire que cette entreprise, nommée 2theloo, cumule les licenciements abusifs au cours de cette dernière période. Selon France Télévisions, plusieurs autres employés ont été licenciés pour des motifs irrecevables, dont un retard de 20 minutes. Une situation qui n'a pas manqué de faire réagir certains politiciens.
L'entreprise ne tolère pas les pourboires
L'entreprise en question explique que, selon sa politique, il est interdit pour les employés d'empocher les pourboires offerts par les passagers. C'est d'ailleurs, en raison du non-respect de cette règle, que la femme de ménage a été remerciée. Selon l'entreprise, les employés doivent verser les pourboires perçus à la caisse. Un système de vidéosurveillance est d'ailleurs mis en place pour identifier les employés qui empochent les pourboires.
Cet incident a suscité l'indignation de Thomas Portes, député LFI de Seine-Saint-Denis : « Pour un euro de pourboire, cette personne est jetée comme un Kleenex. Elle n’a pas reçu les documents de l’entreprise pour s’inscrire à Pôle emploi pendant quatre mois et n’a pas pu toucher de chômage », a-t-il dénoncé au micro de BFMTV.