Face au risque d’effondrement de son économie, la Tunisie se démène pour trouver suffisamment de financements étrangers afin de soutenir son énorme dette extérieure. Certains pays européens et institutions financières internationales veulent venir en aide à ce pays, mais sous conditions. La stabilité de la jeune démocratie, née après la Révolution du jasmin, vacille.
Le pays est donc en proie à une crise économique aiguë. Le tourisme reprend petit à petit après deux années de crise sanitaire ayant conduit au tarissement des ressources. C’est dans ce contexte que les exportations tunisiennes de l’huile d’olive sont parvenues à réduire le déficit de la balance alimentaire en Tunisie. En effet, selon les données de l’Observatoire tunisien de l’Agriculture (ONAGRI), le déficit a reculé à la fin du mois de mai de l’année en cours. Il est à 487,4 MD contre de 838,1 MD au cours de la même période de l’année écoulée.
La hausse des exportations de l’huile d’olive tunisienne a donc donné un grand coup de pouce à l’économie locale. La Tunisie a augmenté ses exportations de 29% et baissé ses importations de céréales de 16,3%. D’autre part, ses importations de son ont progressé de 23,8% et celles du sucre de 126%.
Recul du déficit de la balance commerciale de la Tunisie
Pour les 5 premiers mois de cette année, le taux de couverture des importations par les exportations s’élève à 85,6%, contre 76% durant les 5 mois de l’année 2022. La Tunisie a également enregistré une augmentation de la valeur des exportations alimentaires de l’ordre de 8,8%, contre une régression de la valeur des importations de 3,4%.
Il faut dire que le pays a pu accroître ses exportations d’huile d’olive à fin mai 2023. Elles ont atteint à 1 470,7 MD contre 1 140,3 MD au cours de la même période de l’année dernière. La part de l’huile d’olive dans les exportations alimentaires est ainsi passée de 43%, pendant les 5 mois de l’année 2022, à 50,9% pour la même période de l’année en cours. Pour conclure, le déficit de la balance commerciale a diminué dans son ensemble au cours des cinq premiers mois de l’année courante, à 8 102,2 MD contre 9 929,5 MD durant la même période de l’année écoulée.
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