Avec le retour du printemps, les rues de la capitale s’apprêtent à retrouver leurs terrasses estivales. Restaurants, cafés et désormais d’autres commerces pourront installer des espaces extérieurs jusqu’à l’automne. Un cadre réglementaire précis s’applique à ces installations, avec des contrôles renforcés.
À Paris, les terrasses éphémères seront autorisées du 1er avril au 31 octobre 2025. Les exploitants doivent obtenir une autorisation spécifique de la mairie de Paris, après une évaluation des emplacements disponibles. Les installations pourront se faire sur trottoirs, places de stationnement, placettes ou rues piétonnisées, mais certaines zones restent interdites, comme les stationnements réservés (places handicapés, taxis, vélos ou livraisons).
Les commerces doivent respecter une fermeture obligatoire à 22h, et veiller à ce que les clients quittent les lieux en amont. Les autorisations sont tacites d’une année sur l’autre, mais peuvent être suspendues ou retirées en cas de non-respect des règles, rappellent nos confrères de CNews.
Des règles précises pour les équipements
Les terrasses doivent respecter des critères stricts en matière d’aménagement. Seuls les tables, chaises et parasols sont autorisés. Tout mobilier dépassant 1,30 mètre de hauteur est proscrit, tout comme les toitures, barnums, bâches ou structures en palettes. La végétalisation est encouragée, à condition de ne pas bloquer la vue ou d’encombrer l’espace public.
Par ailleurs, chauffages, climatisations, systèmes audiovisuels ou enceintes sont interdits sur ces installations. Le mobilier devra être rentré chaque soir, ou stocké de manière sécurisée le long de la façade du commerce, selon les contraintes d’espace.
Un dispositif de contrôle renforcé au niveau des terrasses
Comme chaque année, des contrôles seront assurés par les services de la Ville, la police municipale, la préfecture et les mairies d’arrondissement. En cas de manquement, des sanctions progressives peuvent être appliquées. Elles vont d’une amende forfaitaire de 68 euros pour nuisances sonores, à 135 euros pour défaut d’entretien, voire jusqu’à 500 euros et l’obligation de démontage à la charge du commerçant.
En cas de récidive ou d’infraction grave, les autorités peuvent également prononcer une fermeture administrative temporaire, voire un retrait d’autorisation pour une durée maximale de trois ans, sans possibilité de renouvellement. Jusqu’à présent, seules les cafés, restaurants, glaciers et salons de thé pouvaient bénéficier de ces installations temporaires.
Désormais, le champ est élargi à d’autres types de commerces : les librairies, disquaires, fleuristes ou hôtels peuvent également déposer une demande d’autorisation. Cette ouverture vise à soutenir l’activité commerciale locale, en permettant à un plus grand nombre de professionnels d’occuper l’espace public durant la période estivale.