Avec un taux actuel qui est de 5 %, le Livret d’épargne populaire (LEP) est indéniablement l’un des produits d’épargne les plus lucratifs. Suivant l’inflation, le rendement du LEP pourrait être revenu à la baisse dès le mois d’août prochain. Sauf qu’avec la dissolution de l’Assemblée nationale, le nouveau gouvernement pourrait finalement décider de ne pas toucher à son taux d’intérêt.
Destiné aux foyers disposant de revenus modestes, le Livret d’épargne populaire (LEP) est un produit qui séduit de nombreux Français. Bien que son plafond de versements se limite à 10 000 euros, son taux d’intérêt, qui est actuellement à 5 %, représente un atout de taille. Selon le gouverneur de la Banque de France, le nombre de Livrets d’épargne populaire a atteint 11,5 millions cette année.
Sauf que ce livret suit l’évolution de l’inflation, et cette dernière a reculé cette année. En janvier, elle s’établissait à 3,1 %. En février, elle a reculé pour atteindre 2,9 %, puis 2,3 % en mars et 2,2 % en avril. Sur tout le premier semestre, l’inflation tourne donc autour des 2,5 %. En indexant le taux du LEP sur la base de l’inflation, son taux de rendement passerait donc de 5% à 2,5 %.
Mais que les épargnants se rassurent : quels que soient les résultats des législatives, ce taux ne sera pas celui qui sera appliqué lors de la prochaine révision du LEP, prévue au mois d’août. Pour cause, le rendement du Livret d’épargne populaire ne peut pas descendre en dessous de celui du Livret A, majoré d’un demi-point. Le taux de rémunération technique du Livret A suit un mode de calcul qui prend en compte l’inflation et l’évolution du taux interbancaire €ster. Selon les estimations de Moneyvox, il pourrait donc atteindre les 3,2 % à la fin du mois en cours.
Le taux du LEP « sauvé » par la dissolution de l’Assemblée nationale ?
En prenant en compte ce taux théorique, le rendement du LEP pourrait donc s’établir à hauteur de 3,7 % en août prochain. Mais avec la dissolution de l’Assemblée nationale, les choses peuvent changer. En effet, le nouveau gouvernement, s’il est en place d’ici au 1ᵉʳ août, pourrait prendre la décision de ne pas valider la proposition de la Banque de France concernant la baisse du taux du LEP.
Pour l’économiste Philippe Crevel, « le nouveau gouvernement ne souhaitera pas prendre comme première mesure un décret pour baisser le taux du LEP, ce ne serait pas très populaire ». Il faut dire que la décision finale revient au gouvernement. Celui qui sera constitué après les prochaines élections législatives pourrait se laisser du temps avant de toucher au taux d’intérêt du Livret d’épargne populaire.
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