Le président des centres Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, a lancé une alerte concernant de futures hausses de prix susceptibles d’affecter directement les consommateurs français. En cause : une série de décisions douanières annoncées récemment par l’administration américaine. Selon le dirigeant, ces mesures vont engendrer des répercussions sur les circuits d’importation européens, et donc sur les prix pratiqués dans les enseignes de distribution.
Dans une déclaration relayée par plusieurs médias, Michel-Édouard Leclerc s’est exprimé sur la politique commerciale de Donald Trump, qui a récemment instauré de nouvelles taxes douanières sur les produits importés. Ce choix, selon lui, est loin d’être anodin. Il s’inscrit dans une stratégie plus large de transformation de la politique économique américaine, rompant avec les pratiques du passé.
L’homme d’affaires déplore une rupture dans les relations économiques transatlantiques, évoquant la fin d’un cycle historique, marqué par le dialogue et la coopération. Il estime que la décision du président américain ne relève ni d’un coup de colère, ni d’une provocation isolée, mais plutôt d’un changement structurel réfléchi.
Un impact direct sur les prix en France
Pour Michel-Édouard Leclerc, les répercussions seront concrètes pour les consommateurs français. La France, traditionnellement importatrice de certains produits américains, pourrait être touchée par une hausse du coût de ces importations. Plus encore, le dirigeant anticipe un effet domino, les producteurs d’autres régions du monde, freinés dans leurs exportations vers les États-Unis, étant tentés de rediriger leurs surplus vers l’Europe, et en particulier vers la France.
Ce phénomène pourrait déséquilibrer les marchés et fragiliser certains producteurs locaux, notamment dans les secteurs alimentaires et manufacturiers. Il s’agirait donc d’une double pression : d’un côté la hausse des coûts d’importation, de l’autre la concurrence accrue de produits redirigés vers l’Europe.
Michel-Édouard Leclerc appelle à une réponse européenne unie
Face à cette situation, Michel-Édouard Leclerc appelle à une mobilisation des pays européens. Selon lui, la réponse ne peut être que collective, à l’échelle de l’Union européenne. Il insiste sur la nécessité de protéger les équilibres commerciaux et d’utiliser pleinement les normes européennes pour préserver les intérêts économiques communs.
Il alerte également sur les conséquences à long terme de ce nouvel ordre commercial. Selon ses mots, il ne s’agit pas d’un épisode isolé, mais bien du début d’une reconfiguration géopolitique majeure, qui pourrait durer une décennie. Cette transformation profonde affectera durablement les chaînes d’approvisionnement et les rapports de force économiques internationaux.
Le dirigeant conclut en soulignant que ces nouvelles tensions risquent d’alimenter une hausse continue des prix, en particulier dans un contexte déjà tendu par l’inflation récente.