C’est ce lundi 23 septembre que s’ouvre le procès de la Société française d’assurance mobile (SFAM), son PDG et six autres entreprises du groupe Indexia. Le groupe et son dirigeant sont accusés par de nombreux clients de pratiques commerciales trompeuses.
Le procès de SFAM-Indexia et de son fondateur débute ce lundi : les clients seront-ils remboursés ?
Le procès du groupe SFAM-Indexia ainsi que son fondateur, accusés de pratiques commerciales frauduleuses, début ce lundi 23 septembre à Paris. Sadri Fegaier, qui est le PDG du groupe, risque jusqu'à deux ans de prison et 300 000 euros d'amende.
Depuis 1999, Sadri Fegaier a réussi à se distinguer grâce à sa société d'assurance multimédia. Mais l'ascension du PDG du groupe SFAM, devenu Indexia depuis 2021, a été stoppé au cours des dernières années, alors que celui-ci figurait dans le classement annuel des plus grosses fortunes de France, établi par le magazine Challenges.
Pour rappel, à sa création, SFAM était un courtier en assurances « affinitaire ». Ce qui veut dire que lorsque qu'un client achetait un téléphone mobile, un ordinateur ou une tablette tactile, il se voyait proposer une assurance couvrant les pannes et les cassures. Le paiement était effectué par prélèvement mensuel.
C'est à cause de ces prélèvements que le groupe SFAM-Indexia ainsi que son PDG sont aujourd'hui devant la justice. En effet, SFAM, cinq autres sociétés du groupe (Foriou, Cyrana, Serena, Hubside et SFK) sont accusés de pratiques commerciales frauduleuses. Les consommateurs concernés accusent ces entreprises d'avoir continué à prélever ces clients sans prendre en considération les demandes de résiliation et de remboursement.
Au fil des années, le préjudice subi par les consommateurs du groupe s'élève entre 6 000 et 8 000 euros. Pour certains, la perte à s'élève à des sommes vertigineuses. C'est en 2018 qu'une enquête a été ouverte par la répression des fraudes après que de nombreux clients ont contacté l'association de protection des consommateurs UFC-Que Choisir. Depuis cette date, le nombre de victimes potentielles n'a cessé d'augmenter.
Les clients du groupe SFAM-Indexia seront-ils remboursés ?
« Je me suis rendu compte d'un prélèvement avec des noms différents, je ne savais pas du tout d'où ça venait. J'ai recherché l'identifiant du créancier et je me suis rendu compte que c'était la Sfam, devenue Indexia », a expliqué l'une des victimes à France 3 régions. Alors que celle-ci a perdu 3 000 euros, l'entreprise lui a proposé de lui rembourser 750 euros seulement. Comme elle, ils sont donc nombreux à se plaindre,
Ce lundi 23 septembre, débute donc le procès de SFAM-Indexia et son PDG. L'affaire sera examinée par la 31ᵉ chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Le fondateur du groupe SFAM-Indexia risque deux ans de prison et 300 000 euros d'amende. S'agissant du remboursement des victimes, l'avocate d'environ 600 particuliers victimes, Me Emma Leoty, espère récupérer la moitié de cet argent directement de la poche de Sadri Fegaier.