Les indicateurs sociaux en France sont au rouge, face à ce climat inflationniste qui compromet le pouvoir d’achat. Les dernières statistiques réalisées par l’Insee en 2019 ont révélé que 15% de la population française, soit 9.2 millions, sont pauvres. Ce chiffre serait plus important en 2023 en raison des crises successives qu’a connues l’économie française.
Pour lutter contre la pauvreté, le gouvernement a dévoilé les grandes lignes de son plan, lundi 18 septembre. Baptisé « Pacte des solidarités », ce programme anti-précarité entrera en vigueur le 1er janvier 2024. En le présentant, la Première ministre, Élisabeth Borne, a affirmé qu’il vise à « corriger les inégalités de destins et répondre à l’urgence sociale aujourd’hui », liée à l’inflation. Ce plan regroupe plusieurs mesures, dont certaines ont été déjà annoncées. Concernant les crédits qui lui sont alloués, ils seront « en augmentation de 50 % » par rapport au précédent programme, lancé en 2018.
Les 4 axes du pacte des solidarités
Ce Pacte des solidarités contient donc 4 grands axes. Le premier concerne l’enfance. Borne a affirmé la volonté de son gouvernement de faire barrage à la « reproduction de la pauvreté », en s’appuyant notamment sur le service public de la petite enfance. Elle a rappelé qu’« un enfant qui naît dans une famille parmi les 20 % de revenus les plus bas a une probabilité d’un tiers d’y rester à l’âge adulte ». Pour ce premier point, la Première ministre a indiqué que les petits-déjeuners gratuits dans certaines écoles allaient perdurer. Les tarifs de cantine à 1 € vont s’étendre. Les repas du Crous à 1 € vont être maintenus jusqu’à la fin de l’année et seront bientôt « élargi(s) à tous les étudiants en difficulté qui le demandent ».
Le deuxième axe concerne le retour à l'emploi. Pour être efficace, le gouvernement a décidé de mettre en place, en 2025, une « prime de reprise d’activité ». La Première ministre a indiqué que « sept ans après l’entrée au RSA, un tiers seulement des bénéficiaires a retrouvé un travail ». Pour remédier à cette situation, le gouvernement estime qu’« une réponse durable contre la pauvreté passe d’abord par un emploi pour toutes et tous ». En ce qui concerne les travailleurs pauvres, le gouvernement n’a pris aucune mesure. Il renvoie la question à la conférence sociale et salariale prévue en octobre.
Les chèques énergie maintenus
Le 3ᵉ axe touche la lutte contre la pauvreté à travers la lutte contre le non-recours aux aides sociales. Le gouvernement a pris des mesures en complément de « la solidarité à la source ». Il s’agit du versement automatique des aides sociales, qui n’est pas encore déployé. La Première ministre vise, dans ce sens, « la domiciliation de plus de 100 000 personnes supplémentaires chaque année ». En matière d’hébergement d’urgence, les 203 000 places de 2023 seront « maintenues en 2024 ».
Le 4ᵉ et dernier axe du Pacte des solidarités est relatif à la transition écologique solidaire. Les crédits alloués à MaPrimeRenov, pour lutter contre la précarité énergétique, vont « pratiquement doubler », a affirmé la Première ministre. Là aussi, Elisabeth Borne a indiqué que les chèques énergie allaient perdurer. Le gouvernement compte également augmenter les aides allouées aux associations de solidarité. Dans ce sens, une aide exceptionnelle concernant l’alimentaire va être ajoutée au projet de loi de finances de 2024. Elle complétera les 50 millions d’euros prévus.
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