La guerre en Ukraine a provoqué un bouleversement sur le continent européen, notamment en matière d’approvisionnement en gaz. L’Europe est en quête de nouvelles sources de gaz pour remplacer celui de la Russie, sous embargo énergétique. C’est dans cette dynamique que le géant français TotalEnergies a signé avec le groupe algérien Sonatrach deux contrats d’hydrocarbures. Le premier concerne l’extension des engagements contractuels pour la vente/achat de GNL. Le deuxième est un protocole d’accord dans le domaine de la transition énergétique et des énergies renouvelables.
L’Europe pourrait manquer de gaz l’hiver prochain. Le PDG du géant français TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a reconnu, lors d’une table ronde aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, qu’en « matière gazière, oui, les stocks seront pleins en octobre. Mais, ajoute-t-il, si l’hiver est froid en Europe », le continent peut connaître une pénurie de gaz. En effet, les capacités de stockage du Vieux continent ne suffiront pas pour répondre à la demande de gaz des consommateurs européens tout au long de la saison.
Plus de gaz algérien pour l’Europe
L’Algérie est donc l’une des solutions pour faire face à d’éventuelles pénuries. C’est dans cette optique que le groupe français TotalEnergies se tourne vers ce pays producteur de gaz. Le groupe a signé d’importants contrats avec le pétrolier algérien Sonatrach. Les deux contrats d’hydrocarbures concernent les champs d’exploitation opérés en partenariat à Tin Fouyé Tabankort TFT II et TFT Sud. Ils permettront de faire bénéficier les deux contractants de dispositions prévues dans la nouvelle loi des hydrocarbures 19-13, indique le communiqué de la Sonatrach.
« Le contrat TFT II prévoit des investissements de développement de l’ordre de 332 millions US$, permettant de récupérer 43 milliards de m3 de gaz, 4,3 millions de tonnes de condensat et 5,7 millions de tonnes de GPL. Aussi, les investissements de développement du second contrat, TFT Sud, sont estimés à 407 millions US$, permettant la récupération de 11,5 milliards de m3 de gaz, 1,3 million de tonnes de condensat et 1,6 million de tonnes de GPL », souligne également le communiqué. Ce qui veut dire concrètement que l’entreprise française pourra bénéficier d’une plus grande part de gaz qu’elle pourra acheminer vers France.
Par ailleurs, le communiqué souligne que les responsables des deux entreprises ont « procédé à la signature d’un Protocole d’accord dans le domaine de la transition énergétique et des énergies renouvelables, concrétisant la volonté des deux groupes à étendre leur partenariat vers le domaine du développement durable et de la préservation de l’environnement, et s’inscrivant ainsi pleinement dans la politique nationale de transition énergétique »
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