Au mois de juin, l’activité économique dans le secteur privé s’est repliée en France en raison des incertitudes liée aux élections législatives anticipées. Les entreprises françaises craignaient une dégradation de la conjoncture. Au mois de juillet, cette activité s’est également contractée, selon l’indice PMI publié ce lundi 5 août par l’agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).
En bref :
- L’indice PMI reste inférieur à 50 au mois de juillet
- La situation économique dans le secteur privé s’est légèrement redressée par rapport au mois de juin
- L’indice PMI composite de l’activité globale est resté en zone de contraction
- Dans les services, l’activité s’est stabilisée en juillet
- Les résultats du scrutin ont débouché sur un climat politique incertain
Calculé sur la base du sondage d’entreprises, l’indice PMI reste inférieur à 50 au mois de juillet, indique cette agence qui explique que cela révèle que l’activité économique continue de se contracter dans le secteur privé. Ainsi, cette dernière est tirée vers le bas par le secteur manufacturier, tandis que celui des services a quasiment stagné, indiquent l’agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).
La situation économique dans le secteur privé s’est toutefois légèrement redressée par rapport au mois de juin, indiquent S&P Global et HCOB en ajoutant que l’indice PMI composite de l’activité globale est resté en zone de contraction, s’établissant à 49,1 contre 48,8 en juin. L’indice est impacté par un recul des nouvelles commandes, ainsi que d’une baisse du volume du travail en attente, explique la même agence.
La conjoncture politique impacte l’activité dans le secteur privée
L’enquête de l’agence révèle également un repli de l’ordre d’un point depuis six mois de la confiance quant à une croissance des chefs d’entreprises de leur activité dans l’année à venir. Soulignons que l’indice composite est une moyenne pondérée de l’indice du secteur manufacturier et de celui des services. Cet indice indique une expansion de l’activité lorsqu’il est supérieur à 50 points et une contraction quand il est en dessous de ce seuil.
En détail, l’enquête indique que dans les services, l’activité s’est stabilisée en juillet après deux mois de contraction, avec un indice à 50,1. « La conjoncture reste défavorable, les nouvelles affaires, particulièrement celles en provenance de l’étranger, ayant continué de diminuer », font toutefois noter S&P Global et HCOB.
« La fin des élections, puis les Jeux olympiques, ont permis de soutenir l’activité au cours du mois, l’impact de ces facteurs de croissance ayant toutefois été atténué par un environnement commercial défavorable sur de nombreux marchés », ajoute encore les rédacteurs de l’enquête.
Cette situation est due à la conjoncture politique actuelle en France. « Bien que la fin des élections ait favorisé une reprise de la demande pour certains services, les résultats du scrutin ont débouché sur un climat politique incertain en France, lequel a fait chuter le nombre de nouveaux contrats dans les entreprises », soulignent S&P Global et HCOB. En plus de la conjoncture politique, la météo maussade en juillet a également eu un impact négatif sur les ventes de certaines entreprises.
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