La hausse des impôts pour les contribuables aisés évoquée : quels sont les Français ciblés ?

À peine élu au poste de Premier ministre, Michel Barnier est déjà sur tous les fronts. Avec un déficit budgétaire en hausse, augmenter les recettes de l'État fait partie des missions qui attendent le nouveau chef du gouvernement et ses ministres. Pour y arriver, la possibilité d'augmenter les impôts des contribuables les plus aisés a été évoquée, reste à savoir à partir de quel seuil un Français est considéré comme « aisé ».

D'après des informations relayées par Le Parisien et BFMTV, le nouveau chef du gouvernement, Michel Barnier, envisagerait d'augmenter les impôts des « contribuables aisés et les entreprises profitables ». Pour le moment, l'entourage du nouveau Premier ministre affirme que rien n'est décidé concernant un actionnement du levier fiscal. Pour François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, l'idée d'augmenter les impôts est évidemment envisageable.

« Il faut principalement des économies de dépenses (mais) si on doit faire un effort fiscal, il serait très souhaitable de ne pas toucher aux classes moyennes et aux PME. Par contre, il ne faut pas exclure un effort exceptionnel et raisonnable de certaines grandes entreprises ou de certains gros contribuables », détaille-t-il. Mais en augmentant les impôts des contribuables les plus aisés, quels sont les Français qui seraient touchés ?

Les contribuables les plus aisés payent combien d'impôts ?

Comme l'explique BFMTV, les contribuables les plus aisés feraient indéniablement partie des 10 % les plus riches en France. Dans le détail, le revenu fiscal de référence par part fiscale tourne autour des 59 761 euros en moyenne pour cette catégorie, indique la DGFiP. Toujours selon cette dernière, les 10 % des foyers fiscaux les plus aisés en France payent en moyenne 15 310 euros d'impôts par an (données relatives à l'année 2022).

Au total, ces 10 % de foyers les plus aisés représentent 76 % de l'impôt sur le revenu en France. Dans le détail, les impôts représentent 15 % du revenu fiscal de référence des 10 % les plus aisés en France. Pour ce qui est des 1% les plus riches, dont le revenu fiscal de référence est de 82 800 euros par part fiscale en moyenne, les impôts représentent environ 20,4 % de leur RFR. En augmentant les impôts des plus aisés, ce sont ces contribuables-là qui seraient impactés.

Pour déterminer si un contribuable fait partie des plus aisés ou pas, BFMTV a mis en place ce calculateur. Par ailleurs, selon les données de la Direction générale des finances publiques (DGFIP) sur l'année 2022, près de la moitié des foyers fiscaux en France possède un revenu fiscal de référence qui ne dépasse pas les 15 313 euros par part fiscale.