Depuis quelques mois, les politiques des gouvernements successifs en France sont conditionnées par le niveau de la dette du pays. Lors des deuxième et troisième trimestre de 2023, la dette a connu une forte hausse dépassant le seuil symbolique des 3 000 milliards d'euros. Ce niveau place la France parmi les 5 pays les plus endettés dans le monde.
Ce sont les États-Unis qui occupent la tête du classement avec une dette extérieure de 32 900 milliards accumulée au cours des années. D'ailleurs, ce sujet est au centre de controverses à chaque vote de budget. En effet, ces dernières années, les négociations entre les républicains et les démocrates sont souvent serrées et installent le doute sur ce vote primordial pour le fonctionnement du pays.
Le Royaume-Uni arrive en deuxième position du classement des pays endettés. La dette privée et publique de ce pays a atteint 8 700 milliards de dollars. Il est suivi du Japon, qui est le pays asiatique le plus endetté, avec 4.340 milliards de dollars. Les Pays-Bas arrivent à la 4ᵉ place avec une dette extérieure de 3 790 milliards de dollars. La France ferme ce Top 5 avec une dette de près de 3 300 milliards de dollars.
La dette française au-dessus du seuil fixé par le traité européen de Maastricht de 1992
Il faut dire que ces chiffres ne sont pas calculés au même moment. Les données sur la dette sont souvent communiquées à des périodes différentes, mais proches. Notons que ce classement est effectué sur la base de la dette extérieure, composée de la dette publique et de la dette privée, contractée par les entreprises implantées dans le pays.
Pour revenir à la France, les données publiées par l'Insee au début de l'année indiquent que la dette publique de la France se stabilise à hauteur de 111,7 % du produit intérieur brut (PIB) au dernier trimestre de 2023. Cette dernière avait notamment augmenté de 41,3 milliards d’euros entre juillet et septembre. Cette hausse est principalement due à l’augmentation de la dette de l’État, qui a grimpé de 45,3 milliards d’euros lors du troisième trimestre.
Il faut souligner que depuis qu'elle l'a dépassé à la fin de l’année 2002, la France n'est plus jamais repassée en dessous du seuil des 60 % du PIB fixé par le traité européen de Maastricht de 1992. D'ailleurs, après avoir été suspendues durant 4 ans à cause de la pandémie du Covid-19, ainsi que la guerre en Ukraine, ces mesures vont être réactivées en 2024.