Fièvre hémorragique de Crimée-Congo en France : une nouvelle menace sanitaire à craindre en France ?

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Fièvre hémorragique de Crimée-Congo en France : une menace sanitaire à craindre lors des JO ?
Fièvre hémorragique de Crimée-Congo en France : une menace sanitaire à craindre lors des JO ? | Econostrum.info

Alors que les autorités craignent la transmission de la dengue à travers les moustiques tigres, une autre maladie infectieuse peut menacer le territoire français. Bien qu’asymptomatique dans la majorité des cas, elle peut entraîner de sévères complications. 

Il s’agit de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo qui est déjà présente sur le sol français. C’est en octobre 2023 que Santé publique France (SPF) avait lancé l’alerte contre cette pathologie qui se transmet par les tiques. Ces insectes attrapent le virus, en piquant des mammifères de grande taille, et peuvent, à leur tour, le transmettre à l’Homme. Il est également possible d’attraper la maladie en étant en contact directement avec le mammifère porteur du virus. Le pic de contamination est constaté entre avril et juillet, car c’est au cours de cette période que les tiques sont le plus actives.

En ce qui concerne l’évolution de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, elle se fait en trois phases. Lors de la première phase, qui dure entre 1 et 7 jours, on observe généralement des symptômes similaires à ceux de la grippe, soit des douleurs musculaires, des maux de tête et de la fièvre.

Entre le 7ᵉ et le 10ᵉ jour, apparaissent les symptômes hémorragiques. Vient enfin la phase de convalescence, qui dure du 10ᵉ au 20ᵉ jour d’incubation, au cours de laquelle les individus atteints peuvent ressentir une fatigue intense, des troubles de la mémoire et de l’attention et une chute de cheveux. Dans les cas les plus sévères, il est possible de contracter des troubles psychiatriques.

Les symptômes d’une contamination à la fièvre hémorragique de Crimée-Congo

« Environ 80 % des personnes infectées n’auront qu’une infection paucisymptomatique, se limitant à un tableau de symptômes pseudo-grippaux, voire asymptomatique (sans aucun symptôme). Les 20 % de patients infectés restants présentent en revanche des formes symptomatiques pouvant être sévères et nécessiter une hospitalisation », explique Simon Bessis, médecin infectiologue et chercheur au Centre international de recherche en infectiologie (CIRI) – ENS de Lyon, Institut Pasteur.

Parmi les symptômes observés chez les individus atteints d’une forme sévère, des lésions hémorragiques sur les muqueuses et la peau, des saignements de nez et de la gencive, ou encore l’apparition de taches violacées (pétéchies) sur la peau. Il arrive également de constater la présence de sang dans les urines ou dans les vomissements. Enfin, le spécialiste recommande d’adopter certains gestes pour se prémunir d’une éventuelle contamination, d’autant plus que, pour l’heure, aucun vaccin ni traitement spécifique n’a été élaboré contre cette maladie.

Les citoyens sont priés d’éviter les zones infestées de tiques. Il est conseillé de toujours porter des chaussures fermées, ainsi que des chaussettes et un pantalon lorsqu’on s’aventure dans une région à risque. Aussi, l’infectiologue recommande l’usage de répulsifs, afin de faire fuir ces insectes et éviter leurs morsures. En cas de piqûre, la tique doit être retirée au plus vite à l’aide d’une pince désinfectée, avant de procéder à la désindexation de la zone. La personne piquée doit surveiller l’apparition des symptômes au cours du mois suivant la piqûre.

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