La fin avril coïncidant avec le week-end, pour les Français, c’est l’entame d’un repos prolongé avec la succession de ponts et de jours fériés durant ce mois de mai. De ce fait, l’activité marque un ralentissement.
C’est l’ensemble de la France quasiment qui enchaîne des pauses prolongées ou entrecoupées durant ce mois de mai. Mais quel impact cela aura-t-il sur l’économie nationale ?
L’année 2024 se distingue par cette particularité à avoir l’ensemble des jours fériés, excepté le 14 juillet, qui tombent un jour de semaine. Pour les salariés, c’est l’aubaine d’une prolongation de jours de congé. Rien qu’au mois de mai qui s’ouvre, ce sont quatre journées chômées et payées qui se suivent. Il s'agit de la fête du Travail, mercredi 1ᵉʳ mai, de la Victoire des Alliés de 1945, mercredi 8 mai, de l’Ascension, jeudi 9 mai 2024, et du lundi de Pentecôte, le 20 mai.
« En ayant posé seulement sept jours de congé, on peut donc profiter de ce tunnel de mai, et être en repos pendant plus de deux semaines, du samedi 27 avril au dimanche 12 mai », fait remarquer La Nouvelle République. C’est quasiment la période des congés avant l’heure ! Mais quel impact cela aura-t-il sur le rendement au sein des établissements, qu’ils soient de services ou économique ?
Pour le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises du Centre-Val de Loire, Emmanuel Mardon, gérant de Comeva à Déols, près de Châteauroux (Indre), cité par le journal, « c’est le positionnement des jours fériés dans la semaine qui vont faire varier leur impact sur l’économie. Forcément, comme cette année en milieu de semaine, cela peut poser des problèmes d’organisation et de rotation ».
Il ajoute que «pour le secteur du service à la personne notamment, qui ne peut pas s’arrêter ; mais, de manière générale, ce n’est pas évident de conjuguer les souhaits des salariés et les services à rendre ». Toutefois, la clé réside, selon lui, dans une organisation à l’amiable pour adapter l’organisation du travail et atténuer l’impact des absents.
Certains secteurs devraient profiter du ralentissement d'autres en ces jours fériés
Selon des chiffres de l’Insee, rapportés par Le Figaro, cité par la source, « le coût des quatre jours fériés dans le mois en 2015 », a été estimé « à 5 milliards d’euros ». La période aura été moins fructueuse pour de nombreux secteurs avec une baisse moyenne des chiffres d’affaires « entre 2 à 3% avec des pics jusqu’à - 10 % ».
Cela dit, pendant ce temps, d’autres secteurs profitent bien de ces opportunités pour augmenter leurs chiffres d’affaires. C’est le cas du tourisme et des loisirs, de la restauration et de la culture, entre autres. En effet, en journées de congé, la population, de manière générale, privilégie les sorties dans des centres de distraction et de loisirs, pour aller au cinéma, au restaurant, dans un musée, etc.
« On verra les répercussions après les ponts. On reste très tributaire de la météo et, pour l’instant, il fait plutôt froid. On dépend aussi des résonances sociales, comme les grèves », se réserve toutefois à dire Pascal Blaszczyk, chef du Léonard de Vinci à Tours et vice-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie.