Pierre Brajeux, président de la Fédération française de la sécurité privée, a indiqué, mercredi, que l’organisation des Jeux olympiques (JO) devait encore recruter près de 8 000 agents pour atteindre l’objectif de 20 000 agents mobilisés au quotidien.
À 100 jours du coup de starter des Jeux olympiques de Paris 2024, les besoins en sécurité ne sont pas encore atteints. « Plus de 80% des besoins » de sécurité privée sont « concentrés en Île-de-France » pour cette période des jeux, appelée à être prolongée avec les paralympiques. Il manque pour l’heure « environ 8.000 agents », selon l’organisation. « Au moment où nous parlons, la dynamique de formation est réelle. La tendance est là, ça monte en puissance, on n’y est pas encore, on n’est pas encore à l’objectif, mais c’est normal », dédramatise, mercredi 17 avril sur BFMTV, Pierre Brajeux, président de la Fédération française de la sécurité privée.
Ce dernier se veut confiant : « Pour l’instant, il y a encore un déficit capacitaire, mais il reste encore 100 jours. C’est le moment de mettre le dernier coup de rein, c’est comme un match de rugby, ça se termine souvent dans les dix dernières minutes ou en athlétisme, c’est dans la dernière ligne droite qu’on gagne ou on perd la course et on est là pour la gagner », avance-t-il avec assurance.
Pierre Brajeux, qui salue au passage « le travail considérable réalisé par l’État », estime toutefois que c’est le moment de lancer une dernière campagne pour « convaincre les moins enclins » à tenter l’expérience dans ce « secteur en tension » qui fait face à une pénurie de main-d’œuvre.
Campagne de séduction envers les femmes et les étudiants
Il pense notamment aux femmes et aux étudiants. « Aujourd’hui, en surveillance humaine », il y a « seulement 13% de personnel féminin, c’est largement insuffisant », estime-t-il. Le président considère également que si « 1% des 3 millions d’étudiants en France participent à la sécurisation des Jeux, le problème est réglé très rapidement ».
« C’est un job d’été qui est extraordinaire. Trois semaines de formation qui sont prises en charge, ça permet de participer à un évènement qu’on ne reverra pas dans sa vie », soutient-il à l’intention des étudiants. Une catégorie, en plus de l’expérience professionnelle, jouira d’une « carte professionnelle (…) valable pendant cinq ans ».
Le président de la Fédération française de la sécurité privée se veut, en tout cas, certain de parvenir à l’objectif des 20 000 postes. Il reconnaît, néanmoins, « ce n’est pas facile » et que, dans ce chiffre, l’organisation ne prend pas en compte les demandes « de renfort qui auront lieu en périphérie de l’événement », notamment dans les gares et les aéroports ou les grands magasins entre autres.
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