La Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) et France Travail (ex-Pôle emploi) ont lancé une campagne d’information pour inciter les retraités à accéder gratuitement à une formation pour devenir des agents de sécurité privée lors des Jeux olympiques de Paris.
Décidément, le secteur de la sécurité privée est en grande difficulté de recrutement. Et face au manque de prétendants à l’embauche, notamment en vue de répondre à la demande spécifique en rapport avec la tenue des JO de Paris 2024, France Travail et la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav) ont lancé une campagne d'information pour inciter les retraités à bénéficier d’une formation en tant qu'agent de sécurité et ainsi accéder à un emploi durant l'événement sportif.
« L’objectif est bien d’informer certains retraités de l’opportunité de bénéficier, s’ils le souhaitent, du financement de la formation pour exercer des missions de sécurité évènementielle pendant les Jeux », a déclaré, mercredi, à l’AFP la délégation interministérielle aux Jeux olympiques et paralympiques (Dijop).
Cette initiative fait suite à plusieurs autres campagnes qui avaient ciblé les chômeurs puis les étudiants, en perspective d’assurer la sécurité lors des prochains JO. Il faut dire que les besoins sont estimés à 17 000 agents en moyenne par jour, avec des pics ponctuels à 22 000 pour la seule sécurisation des sites olympiques. Depuis septembre 2022, les campagnes lancées « pour tenter d'attirer tous types de candidats, avec notamment une formation spéciale événementielle » n’ont convaincu que 1 488 personnes, a indiqué à l'AFP Cédric Paulin, secrétaire général du Groupement des entreprises de sécurité (GES) qui certifie les formations.
186 000 retraites d'Île-de-France peuvent être concernés
La Dijop et le président de Paris 2024, qui ont signé la deuxième version du protocole d’accord entre l’État et Paris 2024 relatif à la sécurité et à la sûreté des Jeux olympiques et paralympiques 2024, le 7 juin 2023, avaient prévu une ultime révision à six mois des JO. L'objectif est « d’identifier et de remédier aux aspects critiques pouvant entraver leur bon déroulement, notamment en fonction de la mobilisation de la branche de la sécurité privée, du bilan du recours aux renforts de réservistes au sein des forces de sécurité intérieure et des actions de remédiation qui s’avéreraient nécessaires », notent-ils.
Il est évident que nous sommes en plein dans cette perspective, visant à pallier les lacunes en envisageant la participation des retraités pour combler le déficit d'agents de sécurité privée. Selon la Dijop, « environ 186.000 retraités d'Île-de-France peuvent être concernés ». La Cnav a assuré à l’AFP de mettre « en œuvre une opération d’information commune avec France Travail IDF ». « L’Assurance retraite est un appui pour informer les retraités intéressés par l’offre de formation sur les impacts d’une reprise d’activité », a ajouté l'organisme.
Un déficit de plus de 7 000 agents à combler
Pour l’heure, 9 500 personnes ont été recrutées, selon les chiffres de la préfecture d’Île-de-France. En somme, plus de 7 000 personnes restent encore à convaincre pour atteindre le seuil minimal des besoins arrêtés, pour rappel, à une moyenne de 17 000 agents mobilisés au quotidien, « pour la seule sécurisation des sites olympiques ».