La France se prépare à accueillir des milliers de touristes cet été, à l'occasion des Jeux olympiques de 2024. Cependant, une mauvaise nouvelle attend les amateurs : les boutiques officielles des JO n'acceptent que les paiements via cette carte. Par conséquent, les utilisateurs des autres cartes bancaires ne pourront pas y effectuer leurs achats.
En cause, Visa est un partenaire officiel des JO depuis 1986 et profite donc de l'exclusivité pour les transactions bancaires qui se dérouleront dans le cadre des épreuves olympiques. Une situation qui impacte aussi bien les Français que les étrangers, d'autant plus que la plupart utilisent Mastercard. Ces derniers devront se diriger vers des distributeurs automatiques de billets afin de procéder à un retrait et payer en cash.
Selon Capital, Visa compte mettre en place des terminaux de paiement pour permettre aux utilisateurs des autres cartes bancaires d'effectuer leurs achats. Mais « des commissions aux commerçants jusqu’à quatre fois plus élevées que sur le réseau du Groupement des Cartes Bancaire » seront appliquées. Une situation similaire s'est produite lors de la Coupe du monde de Rugby, lorsque l'exclusivité des moyens de paiement avait été attribuée à Mastercard. Sauf que lors de cet événement, l'entreprise américaine n'a pas pénalisé les utilisateurs des autres modes de paiement.
« Nous pensons que c’est un droit fondamental de pouvoir payer, c’est pourquoi nous ouvrons nos terminaux. Notre approche est plus inclusive », avait déclaré Brice Van de Walle, le directeur général de Mastercard France, cité par Capital.
Les alternatives prévues pour les détenteurs des autres cartes bancaires
Tout d'abord, Visa compte informer les consommateurs de ce désagrément préalablement via des campagnes publicitaires. De même, Nicolas Macé, directeur du programme Paris 2024 chez Visa, promet la mise en place de plusieurs alternatives. Il évoque notamment une solution de paiement en ligne via smartphone. Autre proposition : la distribution de cartes physiques éphémères.
Notons que cette exclusivité de paiement impacte également les commerçants, en ce sens qu'ils seront obligés de prendre les dispositions nécessaires pour recevoir des paiements en cash. « Avoir des distributeurs sur les sites, c’est une bonne alternative, mais il peut y avoir aussi des frais de service qui peuvent être appliqués et il y a toujours un risque de perte de panier pour le commerçant », explique le spécialiste bancaire Florent Noclercq.