Un nouveau genre de transport fera son apparition à Paris à l’occasion des Jeux olympiques. L’objectif est de démontrer la faisabilité de ce nouveau mode de transport aérien, qui soulève toutefois des oppositions.
La plateforme flottante sur la Seine, au niveau d’Austerlitz (13ᵉ arrondissement), devant servir de base de décollage et d’atterrissage aux taxis volants électriques, sera en service pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. Un arrêté ministériel a été publié mardi 9 juillet au Journal officiel, permettant l’utilisation de taxis volants dans la ville de Paris pendant les JO 2024. Une utilisation à tire expérimentale qui s’étalera « jusqu’au 31 décembre 2024 au plus tard ».
Cette plateforme installée sur une barge sur la Seine est prête au service avec les autres qui se trouvent au niveau des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et du Bourget, à l’héliport d’Issy-les-Moulineaux, au sud-ouest de Paris, et a l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École, près de Versailles. Les aéronefs qui relieront obéiront, selon l’arrêté, à des horaires d’exploitation limités entre 8 et 17 heures, avec un nombre de vols à deux mouvements par heure, fixé à 900 vols sur la totalité de l’expérimentation. Il faut savoir que les taxis volants sont dotés de deux places (celle du pilote comprise) et équipés de batteries alimentant 18 rotors disposés en couronne au-dessus du cockpit.
Selon le gestionnaire des aéroports de Paris (ADP), l’objectif de cette mise en service expérimentale est de démontrer la faisabilité de ce nouveau mode de transport en zone urbaine à l’occasion des Jeux olympiques. Une expérimentation qui permettra à ces aéronefs à décollage et atterrissage vertical de relier trois lignes, dont celle liant l’héliport d’Issy-les-Moulineaux à la barge sur la Seine.
La mairie de Paris s’oppose au projet
Cependant, faute de certification de l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA), ces appareils volants devront circuler à titre expérimental et gratuit. Ce qui n'empêche pas l’ADP de fixer l’objectif « d’avoir un (premier) passager payant avant la fin de l’année », assure son directeur général exécutif, Edward Arkwright.
Cependant, en plus de l’avis défavorable d’une enquête publique reçu, en février dernier, l’étude d’impact du projet de la future base expérimentale de taxis volants prévue sur la Seine avait été jugée « incomplète » par l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD). L’autorité de l’environnement évoquait la pollution sonore et visuelle, la consommation d’énergie ainsi que le risque pour la sécurité des passagers et des riverains.
Enfin, suite à la parution de l’arrêté au Journal officiel ce mardi 9 juillet, la mairie de Paris n’a pas tardé à réagir via des élus, toutes tendances politiques confondues, pointant du doigt l’« inutilité » de ce projet et son impact négatif sur l’environnement. L’élu écologiste en charge des transports à la mairie de Paris, David Belliard, voit d’un mauvais œil ce projet « parce que ça n’a pas d’utilité, c’est antiécologique, c’est très cher, ça va concerner uniquement les plus fortunés », tranche-t-il.
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