À l’approche des Jeux olympiques, l’atmosphère devient de plus en plus tendue. Xavier Bertrand avance que divers syndicats, notamment ceux des services publics, se préparent à une grève en amont de l’événement sportif. Selon lui, des entités comme la SNCF utiliseraient la période olympique comme levier pour revendiquer davantage de droits. Il souligne l’urgence d’instaurer des législations plus strictes telles que « le service garanti », plutôt que de céder à des « rançons » pour apaiser les syndicats. Il fait ainsi référence aux termes de la « trêve olympique », récemment annoncée par le syndicat des contrôleurs aériens.
Xavier Bertrand anticipe une possible grève des services publics
Mardi 12 septembre, la SNCTA, le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens, a signé un accord de « trêve olympique » valable jusqu’en septembre 2024. Cet engagement contraint le syndicat à s’abstenir de toute action de grève jusqu’à la conclusion des Jeux olympiques et paralympiques organisés à Paris. Selon une déclaration relayée par BFM Business, attribuée à un secrétaire national anonyme du SNCTA, l’accord inclut d’autres clauses telles qu’« une augmentation indemnitaire » et ouvre la voie à un nouveau débat sur les salaires.
La levée du préavis de grève du 15 septembre a également été confirmée, une décision qui a ravi Clément Beaune. Selon les déclarations de l’AFP, « plus tôt mardi, Clément Beaune s’était félicité « de l’engagement pris par des syndicats d’éviter tout mouvement social durant les grands événements sportifs en cours et à venir des Jeux olympiques et paralympiques » ». Xavier Bertrand remet en question ces mesures, les qualifiant de rançons pour apaiser les syndicats.
Cependant, Xavier Bertrand anticipe une probable grève de la part des services publics au fur et à mesure que les Jeux olympiques approchent. « Il y a aujourd’hui des syndicats, certaines coordinations qui sont en train de se préparer pour, à la veille des Jeux olympiques, demander un maximum d’avancées pour eux », a-t-il déclaré sur CNews. « Nous savons pertinemment que, dans les mois qui viennent, d’autres professions vont faire la même chose en disant ‘on vous donne votre trêve olympique et payez’. Si vous voulez éviter ça, il faut une nouvelle loi », ajoute-t-il.
Que se passerait-il si les services publics se joignent à la grève ?
La principale inquiétude du président de la région des Hauts-de-France est le risque encouru si les opérateurs de transport public se joignent à ce mouvement de grève. Selon lui, les accords conclus avec la SNCTA ne devraient pas s’étendre au reste du secteur public. Des mesures strictes sont nécessaires pour prévenir toute grève avant les JO susceptibles de faire pression sur l’État. « Plutôt que de payer une rançon, c’est à la loi de protéger à la fois les Français et de garantir le service public », affirme-t-il. « J’ai été à l’origine de la loi sur le service minimum qui a beaucoup amélioré la situation. Aujourd’hui, une nouvelle étape est nécessaire », poursuit-il.
Il en appelle donc au ministre des Transports pour prendre les mesures préventives nécessaires : « Si l’on veut protéger l’État, les finances publiques et les usagers des transports et services publics, il faut réviser cette loi sur le service minimum et aller maintenant, comme en Italie, vers une loi sur le service garanti ».
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