Le climat des affaires en France reste stable en janvier 2024 par rapport au mois de décembre 2023. La majorité des chefs d’entreprise se déclarent confiants, confirmant ainsi l’amélioration enregistrée en décembre. En revanche, le climat de l’emploi semble perturbé et en dégradation à l’entame de la nouvelle année.
C’est la stabilité, en janvier 2024, pour le climat des affaires en France qui semble se maintenir avec la même confiance glanée en décembre dernier. En revanche, le climat de l’emploi, lui, passe sous sa moyenne de longue période, pour la première fois depuis avril 2021. « À 98, l’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, reste un peu au-dessous de sa moyenne de longue période (100) », commente l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans son dernier rapport.
« Cette stabilité résulte d’évolutions contrastées », relève le rapport qui fait estime que « si la situation conjoncturelle s’améliore dans le bâtiment, les services et le commerce de détail, elle se dégrade dans le commerce de gros ».
Rebond dans le bâtiment et recul dans le commerce de gros
Dans le détail, le rebond enregistré dans le bâtiment (à 103 après 101 en décembre) fut « sous l’effet de la hausse du solde d’opinion sur l’activité prévue » notamment, alors que dans le secteur du commerce de gros, l’indicateur a dû observer un recul (à 90 après 91) « à cause du solde d’opinion sur les livraisons reçues de l’étranger ». Dans les services, le climat des affaires s’améliore un peu (101 après 100), porté par les soldes d’opinions relatifs à l’activité passée et à la demande prévue. Enfin, dans l’industrie, l’indice marque, pour le cinquième mois de suite, une stabilité à 99, juste au-dessous de sa moyenne de longue période.
Les raisons du recul du climat de l'emploi
Globalement donc, en dépit, de certaines évolutions qui ne sont pas des plus positives, le climat des affaires n’incite pas à l’inquiétude. Mais on ne peut prétendre la même chose pour le climat de l’emploi qui passe désormais sous sa moyenne de longue période pour la première fois depuis avril 2021.
Ainsi, en janvier 2024, l’indicateur synthétique de climat de l’emploi marque un recul. À 99, il perd un point par rapport à décembre 2023, note l’Insee, et se situe juste au-dessous de sa moyenne de longue période (100). Cette dégradation est la conséquence « notamment du solde d’opinion sur l’évolution à venir des effectifs dans les services (hors agences d’intérim) », résume l’institut.