Alors que La Niña est habituellement associée à un refroidissement global, les températures de janvier 2025 ont continué de battre des records. Ce phénomène, qui illustre la domination du réchauffement climatique anthropique sur les cycles naturels, inquiète de plus en plus les climatologues. Ces données confirment une tendance inquiétante qui pourrait avoir des conséquences majeures sur l’environnement et les écosystèmes.
La Niña, caractérisée par un refroidissement des eaux du Pacifique central et oriental, modifie la circulation atmosphérique et influence le climat mondial. En théorie, elle contribue à une baisse des températures globales, mais en janvier 2025, cet effet a été éclipsé par la hausse continue des gaz à effet de serre.
Les scientifiques constatent que la variabilité naturelle du climat ne suffit plus à contrebalancer la tendance lourde du réchauffement climatique. Alors que certaines zones connaissent des températures extrêmes, l’Arctique a vu sa banquise reculer de 6 % sous la moyenne, conséquence directe de la chaleur océanique anormale. Cette situation renforce le cercle vicieux du réchauffement, où la fonte des glaces réduit la capacité de réflexion solaire et amplifie l’accumulation de chaleur dans les océans.
Des seuils critiques de température désormais dépassés
Les climatologues s’alarment de la fréquence croissante des records. Depuis 19 mois consécutifs, la planète a enregistré des températures dépassant le seuil de +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, une limite que l’on espérait ne pas franchir avant plusieurs décennies.
Les tendances à long terme confirment cette accélération. Entre février 2024 et janvier 2025, la température moyenne a été 1,61°C supérieure aux niveaux préindustriels, faisant de cette période l’une des plus chaudes jamais observées. En janvier, la température des océans a atteint 20,78°C, la deuxième plus élevée jamais enregistrée pour ce mois. Ces températures extrêmes ont amplifié les épisodes climatiques violents, tels que les inondations à Valence et les incendies massifs en Californie.
Des conséquences immédiates et durables sur l’environnement
L’augmentation des températures a un impact direct sur la biodiversité et les écosystèmes. Le blanchissement des coraux, accéléré par le réchauffement des océans, menace la survie de nombreuses espèces marines. La multiplication des événements climatiques extrêmes, comme les tempêtes et les sécheresses, met en péril les populations les plus vulnérables.
Sur le plan énergétique, la demande en climatisation et en électricité explose, augmentant la pression sur les réseaux et accentuant les risques de pannes. Les agriculteurs, confrontés à des conditions météorologiques plus instables, subissent une baisse de rendement des cultures, mettant en danger la sécurité alimentaire mondiale.
Quelles solutions face à cette montée inexorable des températures ?
Selon tameteo, les experts estiment que seules des actions rapides et à grande échelle pourront limiter les dégâts futurs. La réduction drastique des énergies fossiles, l’accélération du développement des énergies renouvelables, et des mesures d’efficacité énergétique sont des leviers incontournables.
Bill McGuire, géophysicien, estime que nous sommes entrés dans une phase critique du dérèglement climatique, où chaque année d’inaction aggrave la situation. L’urgence climatique n’est plus une hypothèse lointaine mais une réalité quotidienne, et les records battus en janvier envoient un signal clair : la transition écologique doit s’accélérer avant que ces niveaux de chaleur ne deviennent la nouvelle norme.